COVID-19/Déchets médicaux : La BICICI dote les CHU fonctionnels du district d’Abidjan d’incinérateurs
« La crise de la Covid-19 à laquelle notre pays se trouve confronté génère indiscutablement de nombreux déchets hospitaliers source de risque de santé publique et de pollution environnementale », a souligné le ministre Aka Aouélé. « A titre d’illustration, l’évaluation quantitative des déchets hospitaliers récoltés au sein des 13 sites de conseils et de dépistage de Covid-19 a mis en évidence 42000 tonnes de résidus », a-t-il révélé.
C’est dans le contexte de gestion de ces déchets, dira-t-il, que les autorités ivoiriennes ont édictées des mesures de biosécurité. Et ce, conformément aux recommandations de l’Oms, notamment la nécessité d’envisager l’élimination sur place des déchets médicaux infectieux.
Selon le ministre, l’évolution actuelle de la pandémie exige que ces déchets hospitaliers en raison de leur extrême dangerosité soient incinérés avec de plus en plus de commodités et de minimalisation.

C’est aux premières heures de la crise sanitaire en Côte d’Ivoire, a-t-il rappelé, qu’en avril 2020 l’initiative a été prise de contribuer à la lutte contre la propagation du coronavirus. « Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme d’aide d’urgence du groupe Bnp Paribas contre la Covid-19, décidé par Jean-Laurent Bonnafe, directeur général de Bnp Paribas, programme qui a consisté à investir près de 50 millions d’euros dans plusieurs pays d’implantation de ce grand groupe bancaire international dont la Bicici est une filiale », a expliqué M. Kouassi.
Pour la petite histoire, a-t-il souligné, il est revenu que certains déchets médicaux de nos centres hospitaliers, les masques chirurgicaux notamment, jetés dans la nature, empruntaient un autre circuit pour revenir sous forme d’articles proposés à tous les coins de rue.
Poursuivant, il a salué le leadership du maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, qui déjà dès avril 2020, informait de ce phénomène à hauts risques, en sollicitant le regard de la banque sur une solution à ce phénomène. « C’est ainsi qu’il nous a semblé opportun de doter chacun des Chu opérationnels de la ville d’Abidjan, d’un incinérateur de déchets médicaux », a justifié M. Yao Kouassi.
Pour lui donc, sa banque qui se veut une entreprise responsable et citoyenne, est résolument engagée auprès des autorités sanitaires dans la lutte contre la propagation du coronavirus en Côte d’Ivoire. « C’est au nom de ce principe que nous avons été dès les premières heures, aux côtés du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique à travers un don de 20 millions de FCfa », a rappelé M. Kouassi.

Aussi a-t-il soutenu que cette option demeure à ce jour l’une des technologies capables d’éliminer la quasi-totalité des déchets médicaux et présentant moins de risque de pollution de l’environnement.
Ce fut l’occasion pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de rappeler qu’un plan de gestion de déchets sanitaires a été élaboré avec trois objectifs stratégiques. « Il s’agit de renforcer les capacités de la filière de gestion des déchets sanitaires des sites Covid-19 ; de promouvoir la gestion durable des déchets sanitaires des sites Covid-19 ; d’assurer la gouvernance du plan d’urgence Covid-19 », a précisé le ministre Eugène Aka Aouélé.