Gestion des conflits : Le général de corps d’armée Apalo Touré décroche son Master 2

Le général de corps d’armée lors de la présentation de son mémoire. (DR)
Le général de corps d’armée lors de la présentation de son mémoire. (DR)
Le général de corps d’armée lors de la présentation de son mémoire. (DR)

Gestion des conflits : Le général de corps d’armée Apalo Touré décroche son Master 2

Le 12/01/21 à 21:40
modifié 12/01/21 à 21:40
17/ 20. C’est la note qui a sanctionné, hier, le mémoire de Master 2 en «Éthique et Gouvernance, option Gestion des conflits et paix » présenté par le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré. Le thème principal de ce travail de recherche scientifique, soutenu au Centre de recherche et d'action pour la paix (Cerap) à Cocody, était : « Intégration des femmes dans un métier masculin : le cas de la gendarmerie nationale ».

Il s’agissait pour l’impétrant, à travers cette thématique, de mettre en exergue les idées imaginaires et les préjugés tendant à faire croire que les femmes ne pouvaient s’intégrer dans ce corps d’élite.

En effet, dans le développement de ses arguments devant les membres du jury, le général de corps d’armée a déclaré qu’en raison de certaines considérations culturelles, historiques, sociologues et même morphologiques, la femme est considérée comme un être faible physiquement, comparativement à l’homme. Et, par conséquent, elle ne peut faire un métier rude comme la gendarmerie où l’exercice physique est quotidien.

« C’est pour cette raison que depuis tout ce temps, la gendarmerie était fermée aux femmes jusqu’en 2014 où elles ont pu être acceptées au sein de ce corps d’élite, grâce à l’action du Président de la République, Alassane Ouattara », a-t-il fait savoir.

Le général de corps d’armée a ensuite reçu les félicitations du jury pour la qualité de son travail. (DR)
Le général de corps d’armée a ensuite reçu les félicitations du jury pour la qualité de son travail. (DR)



En effet, pour le commandant supérieur de la gendarmerie, les gendarmes, dans leur globalité, estimaient que la présence de la gent féminine en leur sein allait jouer sur l’image d'une force républicaine et respectée que la gendarmerie s’efforçait de préserver de tout temps.

Cette barrière d’ordre idéologique, à l’en croire, était renforcée par l’absence de textes sur la question et, surtout, par le fait qu’une femme étant un être appelé à procréer, elle ne pouvait être opérationnelle véritablement et faire face à la dureté des épreuves auxquelles les hommes étaient soumis. « Pour cela, on estimait que la femme ne pouvait faire carrière dans la gendarmerie », explique le commandant supérieur de la gendarmerie.

L’un des objectifs de l’impétrant était de montrer que depuis 2014, date d’admission de la gent féminine dans les rangs de la gendarmerie, des femmes ont pu relever le défi pour mériter leur place dans cette force armée. Il a tenu à préciser que toutes celles qui désirent intégrer la gendarmerie ne doivent pas s’attendre à un traitement de faveur, en ce sens que la force dont il préside aux destinées est jalouse de sa réputation de corps d’élite.

Après sa présentation, le jury a salué les conclusions des travaux de l’impétrant. Il lui a attribué à l’unanimité la note 17 /20 qui équivaut à la mention très bien. Le Pr Ano Kouassi Paul était le président des universitaires invités à juger le sujet de recherche que le commandant supérieur de la gendarmerie a présenté. Il était assisté du Pr Roch Gnabéli et du Dr Marcellin Soro.

Le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré est déjà titulaire d'un doctorat en criminologie soutenu en 2014, alors qu’il était commandant de l’école de gendarmerie.



Le 12/01/21 à 21:40
modifié 12/01/21 à 21:40