Justice: Affi N’Guessan libéré et placé son contrôle judiciaire

Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI, après sa libération (DR)
Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI, après sa libération (DR)
Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI, après sa libération (DR)

Justice: Affi N’Guessan libéré et placé son contrôle judiciaire

Le 30/12/20 à 23:22
modifié 30/12/20 à 23:22
Le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, a recouvré la liberté, le mercredi 30 décembre 2020. Mais, il est placé son contrôle judiciaire. C’est l’un de ses avocats, Godé Pierre, qui a porté cette information sur une chaîne internationale. « Il a été mis sous contrôle judiciaire et libéré à l'issue d'une audition devant le juge d'instruction. Il est rentré chez lui », a indiqué le conseil de Pascal Affi N’Guessan . La nouvelle a vite été reprise par les autres canaux d’informations. Il faut dire que c’était la deuxième fois que Pascal Affi N’Guessan comparaissait devant Essien Josiane, juge du 9e cabinet de la cellule spéciale du tribunal de première instance d’Abidjan. Elle l’a interrogé, selon un de ses avocats, sur le fond des charges pesant contre lui.
Le premier responsable des frontistes était détenu depuis deux mois. Il a avait arrêté dans la nuit du 6 au 7 novembre à Adzopé, ville située à quelques dizaines de kilomètres d’Abidjan. En effet, Pascal Affi N’Guessan, président du Fpi, et des acteurs politiques de l’opposition avec à leur tête Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, pour contester la victoire du candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle du 31 octobre, avaient annoncé la mise en place, le 2 novembre, du Conseil national de transition (Cnt). Cet organe, une sorte de gouvernement parallèle, proclamait la dissolution des institutions de la République. Affi N'guessan était le porte-parole de cette structure. Les autorités ivoiriennes, après avoir qualifié cet acte de sédition, ont lancé des poursuites judiciaires contre ces responsables de l’opposition pour ‘’ complot contre l’autorité de l’État’’.
Bien avant la création du Cnt, les personnalités de l’opposition, déterminées à s’opposer à la candidature du Chef de l’État, Alassane Ouattara, et à l’organisation du scrutin présidentiel du 31 octobre, avaient lancé le mot d’ordre de désobéissance civile qui va se muer ensuite en boycott actif. Cet appel va créer un mouvement insurrectionnel dans des localités du pays. Leurs partisans, traduisant en acte cet appel, organiseront des manifestations violentes qui se solderont par la destruction de biens privés et publics et des pertes en vies humaines. Devant ces actes de vandalisme, le gouvernement a demandé que les commanditaires de ces actions soient traduits devant les juridictions compétentes. C’est ainsi que Pascal Affi N’Guessan sera arrêté. Il en sera de même pour le secrétaire exécutif du Pdci-Rda, Maurice Kakou Guikahué et le porte-parole de ce parti, N’Dri Narcisse.
Le 30/12/20 à 23:22
modifié 30/12/20 à 23:22