Reprise du dialogue politique: Hamed Bakayoko invite les partis politiques à s’investir «franchement»

Le Premier ministre Hamed Bakayoko. (Dr)
Le Premier ministre Hamed Bakayoko. (Dr)
Le Premier ministre Hamed Bakayoko. (Dr)

Reprise du dialogue politique: Hamed Bakayoko invite les partis politiques à s’investir «franchement»

Le 28/12/20 à 22:08
modifié 28/12/20 à 22:08
Sur instruction du Chef de l’État, le gouvernement a renoué le dialogue avec les formations politiques et des organisations de la société civile.

Le gouvernement, 14 partis et groupements politiques et 16 organisations de la société civile ont renoué avec le dialogue politique, le 21 décembre, à la Primature, au Plateau. Il s’agit, parlant des partis et groupements politiques, du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), du Front populaire ivoirien (Fpi), de l’Alliance des forces démocratiques (Afd), ainsi que des organisations de la société civile (Osc).

«Parlons-nous franchement sans défiance, sans arrière- calculs, pour la paix, pour faire avancer notre pays. En tant que Chef du gouvernement, je voudrais vous dire ma disponibilité entière à aborder toutes les questions (...). Je vous invite, à l’occasion de ce débat, afin que nous puissions nous élever et donner la preuve que nous aimons notre pays», a clairement indiqué Hamed Bakayoko, dans son allocution à la faveur de cette rencontre avec les partis d’opposition.

Pour le Premier ministre, les Ivoiriens ont trop souffert des crises qui ont secoué la Côte d’Ivoire. « Nos populations et nos militants souffrent à chaque fois qu’il y a des crises », a-t-il déploré, en invitant les participants à ne regarder que l’intérêt supérieur de la nation.

«Le gouvernement fera tout ce qui est humainement possible pour faire avancer ce dialogue. Je compte sur vous pour qu’il y ait également l’esprit d’ouverture. Évidemment, si on va de préalables en préalables, pour empêcher de faire avancer les choses, on ne progressera pas », a souligné le chef du gouvernement.

Dans son intervention, au cours de la rencontre du 21 décembre dernier, Hamed Bakayoko a aussi expliqué les motivations profondes à la base de cette reprise du dialogue politique. «Dans le cadre des activités préparatoires du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier, une partie de la classe politique etde la société civile a exprimé des préoccupations liées à l’organe chargé des élections et à l’environnement électoral », a-t-il rappelé.

Il a souligné que, sur instruction du Président Alassane Ouattara, le gouvernement « a conduit deux sessions distinctes du dialogue politique au cours desquelles ont été adressés respectivement la question de la réforme de la Cei et l’ajustement du code électoral ».

Il faut rappeler que depuis Ahoussou Jeannot jusqu’à Hamed Bakayoko, les différents Premiers ministres qui se sont succédé à la Primature ont eu à jouer leur partition dans ce processus. « Ainsi, le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio a conduit, les 27 et 28 avril 2012 à Grand-Bassam, un conclave de relance du dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition pour la paix et la réconciliation qui a permis d’amorcer le processus de retour des exilés politiques », a rappelé le Chef du gouvernement.

Après, Kablan Duncan, à partir du 07 janvier 2013, a mené «plusieurs rencontres avec les partis politiques au sein du Cadre permanent de dialogue (Cpd), mis en place au terme du conclave de Grand-Bassam ».

Pour sa part, feu Amadou Gon Coulibaly a échangé avec les formations politiques, ainsi que la société civile, en octobre 2019, sur la recomposition de la Cei. «Ce dialogue s’est poursuivi, dans sa seconde phase, du 09 janvier au 17 février 2020, sur le Code électoral, toujours dans le cadre de la préparation du scrutin présidentiel », a, en outre, rappelé Hamed Bakayoko.


Le 28/12/20 à 22:08
modifié 28/12/20 à 22:08