Promotion de la Paix : Le Rasalao Côte d’Ivoire sensibilise les populations d’Abobo

Promotion de la Paix : Le Rasalao Côte d’Ivoire sensibilise les populations d’Abobo

Le 12/12/20 à 18:06
modifié 12/12/20 à 18:06
« La Violence ne passera pas par moi ». C’est le thème d’une conférence publique, organisée le vendredi 11 décembre, au Centre culturel d’Abobo, à l’intention des populations de cette commune.

C’est une initiative du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest, Section Côte d’Ivoire (Rasalao-CI), en partenariat avec l’ONG suisse Coginta et la Commission Nationale de Lutte contre les armes légères et de petits ComNat-ALPC. Elle a enregistré une centaine de participants, essentiellement des jeunes, des femmes ainsi que des chefs traditionnels de la commune. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la jeunesse pour des élections sans violence et sans arme en Côte d’Ivoire, initiée à l’intention des populations des communes d’Abobo, de Port-Bouët et de Yopougon, selon Victorien Aka N’taye, Secrétaire général du Rasalao-CI et coordonnateur dudit projet.

« De Août à ce jour, plusieurs localités de la Côte d’Ivoire ont enregistré des manifestations violentes, avec utilisation d’armes à feu, entrainant une centaine de pertes en vie humaine, de nombreux blessés et plusieurs dégâts matériels. Ces manifestations ont mis en lumière, de réels problèmes de cohésion sociale et la fracture du tissu social, mais aussi, le divorce entre les forces de l’ordre et des communautés dans certaines localités », a déclaré le secrétaire général de Rasalao-CI.

Selon lui, le Rasalao-CI reste convaincu qu’en plus du besoin d’appliquer rigoureusement les dispositions juridiques et communautaires en la matière, il faut également « regarder du côté d’une collaboration franche et étroite », entre les forces de défense et de sécurité et les communautés. « C’est pourquoi, dans le cadre de la recherche d’un climat apaisé, sécurisé, sans violence et sans arme, dans lequel s’inscrit cette campagne, le Rasalao-CI met en œuvre, une série d’activités dans les communes de Port-Bouët, de Yopougon et d’Abobo, dont cette conférence publique », a-t- souligné. Selon lui, cette campagne se veut un cadre d’échanges entre les communautés, les forces de l’ordre et les autorités administratives.

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Pour cette séance, le conférencier était Dr Assalé Jules, Doctorant en Criminologie, Expert en Sécurité Urbaine et Communautaire, Sous-Directeur de la Sécurité à la Mairie de Port-Bouët. Pour lui, S’il est vrai que la commune d’Abobo a été épargnée, dans sa grande majorité, des tensions qui ont émaillées l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, il n’en demeure pas moins qu’elle figure dans le peloton de tête des zones réputées pour la prévalence de l’insécurité et de la violence.

Il a indiqué que l’ampleur de la violence dans la commune d’Abobo, se manifeste sous des formes diverses dont les plus caractéristiques sont : l’attaque à main armée, les atteintes aux biens, le trafic de drogues, le viol sur des mineurs (des deux sexes), la violence domestique. « Les plus grandes victimes sont naturellement les habitants. Ils sont objet d’agressions multiples orchestrés par des individus marginaux », a-t-il noté.

Avant d’ajouter : « L’heure est venue pour nous de sauvegarder notre pays en ce tournant décisif de notre histoire. Chaque parole doit être pesée. Chaque acte doit être mûrement réfléchi. Aussi, voudrions-nous convier tous les leaders politiques et leurs militants à faire preuve de sagesse et de retenue, à proscrire les manifestations violentes et à épargner notre pays du désastre. De grâce, épargnons à nos enfants cette vallée de larmes dans laquelle d’autres pays se retrouvent en apprenant à accueillir le paysage auquel nous appartenons et qui se dessine à travers nous », a-t-il insisté.

Et d’ajouter : « Pour notre part, nous restons convaincus de l’engagement des uns et des autres, jeunes, femmes, époux et enfants à garantir la paix et la cohésion sociale à n’importe tous les prix. C’est pourquoi, nous proposons le nouveau concept de la sécurité, qui est axé sur une gestion locale concertée, s’inscrivant dans le strict respect des règles et procédures en vigueur et dans l’intérêt supérieur des usagers des services publics locaux. Mettant un accent particulier sur la notion de genre, il implique la participation et l’adhésion effective ».

Comme solution aux violences perpétrées par la jeunesse, il a proposé plusieurs solutions. Notamment, l’organisation de conférences publiques à l’endroit de la population notamment les jeunes, les usagers de la route, sur la thématique du civisme, du respect de l’autorité de l’Etat et des biens publics et privés ; la Lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Armes Légères et de petit calibre (ALPC) ; la création d’emplois pour les jeunes et les femmes ; le renforcement de la collaboration entre forces de défense et de sécurité (FDS) et la population ; l’implication des femmes et les jeunes dans la gestion locale de la sécurité, le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité (FDS).

Le maire de la commune d’Abobo était représenté à la cérémonie par son troisième adjoint, Koné Siaka.



Le 12/12/20 à 18:06
modifié 12/12/20 à 18:06