Situation sociopolitique/Ediémou Blin Jacob: ‘‘c’est celui qui est au pouvoir qui peut vouloir organiser un dialogue national’’

Le révérend Ediémou Blin Jacob, président du Forum national des confessions religieuses de Côte d’Ivoire. (photo : Dr)
Le révérend Ediémou Blin Jacob, président du Forum national des confessions religieuses de Côte d’Ivoire. (photo : Dr)
Le révérend Ediémou Blin Jacob, président du Forum national des confessions religieuses de Côte d’Ivoire. (photo : Dr)

Situation sociopolitique/Ediémou Blin Jacob: ‘‘c’est celui qui est au pouvoir qui peut vouloir organiser un dialogue national’’

Le 12/12/20 à 12:50
modifié 12/12/20 à 12:50
Après avoir appelé, en 2017, les Ivoiriens à permettre au Président Alassane Ouattara de briguer un mandat sous la Constitution de la IIIe République, le révérend Ediémou Blin Jacob, président du Forum national des confessions religieuses de Côte d’Ivoire (Fncrci), pasteur de l’Église du Christianisme Céleste de Côte d’Ivoire, s’est prononcé le vendredi 11 décembre, sur la situation sociopolitique qui prévaut en Côte d’Ivoire. C’était au siège de son temple, à Port-Bouët.

Il a donné son avis sur la dernière sortie du président du Pdci-Rda Henri Konan Bédié avant de faire des révélations pour une Côte d’Ivoire prospère.

D’entrée, le patron de l’église du Christianisme céleste n’a pas partagé la demande d’organiser un dialogue national, faite par le chef de l’opposition, Henri Konan Bédié. Pour lui, « Il n’y a que celui qui est au pouvoir qui peut solliciter l’organisation d’un dialogue national en fonction de la situation qui prévaut. Le Président Félix Houphouët-Boigny a organisé un dialogue national lorsqu’il était au pouvoir. Le président Laurent Gbagbo aussi », rappelle-t-il. Avant de trancher : « Ce n’est pas à l’opposition de demander au pouvoir en place d’organiser un dialogue national ».

Pour Ediémou Jacob, l’opposition doit mettre balle à terre et reconnaître Alassane Ouattara comme le Président élu de la Côte d’Ivoire à l’élection du 31 octobre 2020.

Il estime que l’argument de l’opposition, qui avance que la Commission électorale indépendante (Cei) est inféodée au parti au pouvoir, n’est pas recevable puisque Henri Konan Bédié, Affi N’Guessan et Albert Toikeusse Mabri y ont déposé leur candidature. « Cependant, ne pas reconnaître l’élection à la magistrature suprême d’Alassane Ouattara sous cette Cei est de l’entêtement. Et cela conduit à l’enfer », prévient le révérend. Qui invite le leader de l’opposition à ne pas boycotter le Président Alassane Ouattara.

Union autour de l’investiture d’Ado Dans son adresse, le président du Forum national des confessions religieuses de Côte d’Ivoire a appelé les différents acteurs de la vie politique, surtout ceux de l’opposition à se mobiliser autour du Président de la République Alassane Ouattara. Ce, en répondant présent à la cérémonie de son investiture car « Alassane Ouattara est un choix de Dieu que l’homme ne peut changer ».

Aussi, appelle-t-il surtout les chrétiens à faire référence au mois de décembre, qui est celui de la naissance de Jésus-Christ, pour mettre au-devant de toutes leurs actions le pardon, le partage et la paix. Parce que, assure-t-il, le président du Pdci « Henri Konan Bédié se rapprochera de son jeune frère Alassane Ouattara pour qu’ensemble, ils préservent l’héritage du père fondateur ».

Quant à la Constitution de 2016, le pasteur du Christianisme céleste pense que c’est le meilleur texte fondamental de la Côte d’Ivoire, après celui qui existait sous Félix Houphouët-Boigny. «Depuis la IIe République, la Constitution était mauvaise parce qu’elle faisait des exclusions. Les différents dirigeants ont triché avec elle jusqu’à ce qu’en novembre 2016, une nouvelle Constitution qui prend en compte tous les Ivoiriens, soit mise en place pour le bonheur de la Côte d’Ivoire », soutient le pasteur Ediémou.

Selon lui, cette année est le temps de Dieu et les années à venir s’annoncent prospères pour la Côte d’Ivoire à condition que les Ivoiriens démontrent leur amour pour leur pays. « Qu’ils fassent le sacrifice d’accepter Alassane Ouattara comme Président parce que c’est Félix Houphouët-Boigny qui nous l’a fait venir comme Premier ministre pour redresser l’économie et poursuivre son œuvre comme il le fait aujourd’hui », plaide-t-il.

Malheureusement, poursuit le révérend, bien que le père fondateur ait bien fait la part des choses en faisant d’Henri Konan Bédié le président de l’Assemblée nationale et Alassane le Premier ministre d’alors, les deux « frères » ne se sont pas mis ensemble au point où la Côte d’Ivoire a connu plusieurs années sombres notamment le boycott actif en 1995, la crise électorale en 2000. « Dès que Bédié et Ouattara se sont mis ensemble après 2010, la Côte d’Ivoire a connu une paix remarquable qui a débouché sur une élection présidentielle démocratique en 2015 avec l’élection d’Alassane Ouattara », rappelle-t-il.


Le 12/12/20 à 12:50
modifié 12/12/20 à 12:50