Lutte contre la rage : Le projet « BlockRabies » lancé pour zéro décès humain d’ici à 2030

Les participants à cet atelier ont posé pour immortaliser la rencontre. (Dr)
Les participants à cet atelier ont posé pour immortaliser la rencontre. (Dr)
Les participants à cet atelier ont posé pour immortaliser la rencontre. (Dr)

Lutte contre la rage : Le projet « BlockRabies » lancé pour zéro décès humain d’ici à 2030

A l’initiative de la Fondation Gavi, les acteurs de la santé humaine et animale se sont réunis le jeudi 10 décembre 2020, dans un hôtel à Grand-Bassam. C’était à l’occasion de l’atelier de lancement du projet de recherche sur la rage dénommé « BlockRabies ». Le but est d'obtenir zéro décès de rage humaine d’ici à 2030.

Le directeur du Swiss Tropical and Public Health Institute, Pr Jürg Utzinger, a, d’entrée, montré le bien-fondé de cet atelier. Pour lui, vu le grand nombre de décès des humains dus à la rage, il était important de mettre en place le projet "BlockRabies" qui permettra de détecter les personnes infectées par l’utilisation des technologies plus modernes. C’est-à-dire un enregistrement électronique du patient et une chaîne d’approvisionnement électronique du vaccin suivis à travers une application appelée "Blockchain" pour mener à bien la lutte contre la rage.

Le directeur de cabinet, Soro Kountélé, représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé, s’est réjoui de cette initiative. Pour lui, « la rage est une maladie virale qui est transmise à l’homme par la morsure d’animaux qui est à la base de 99% des cas de décès. Elle est responsable de 59 000 décès chaque année dans le monde. En Côte d’Ivoire, l’on a enregistré lors des 5 dernières années en moyenne 20 décès parmi 12 000 personnes exposées chaque année ». Et d’ajouter : « l’incidence annuelle de la rage humaine varie de 0,06 à 0,08 cas pour 100 000 habitants. Ce sont donc les enfants de moins de 15 ans qui représentent la moitié des décès. Nous avons donc mis en place des mesures pour sensibiliser les populations afin d’éradiquer ce phénomène car elles ignorent les risques liés aux morsures et griffures des animaux, et même les gestes utiles qui doivent leur permettre d’être à l’abri du danger ».

A sa suite, le directeur de cabinet du ministre des Ressources animales et halieutiques, Zoumana Méïté, représentant le ministre de tutelle, Moussa Dosso, a abondé dans le même sens. « Dans notre pays, la rage reste méconnue des populations et sa situation sanitaire au plan national demeure très préoccupante. Car elle survient dans des communautés rurales reculées et les principales victimes sont les plus petits c’est-à-dire les enfants âgés de 0 à 15 ans », a-t-il indiqué.

Tout en relevant les actions entreprises par le gouvernement ivoirien, avec à sa tête le Président Alassane Ouattara, pour qu’au niveau national et à l’horizon 2030, il n’y ait aucun cas de rage humaine transmise par les chiens.

Notons que ce projet a été financé par le Programme « European and developing countries clinical trials partnership » (Edctp) à hauteur de 1 476 000 000 FCfa dont 383 737 189 FCfa pour une durée de cinq (5) ans pour lutter contre la rage.

Il s’agira, à travers l’atelier, d’inciter les acteurs de la santé publique et de la santé animale à promouvoir les collaborations pour une lutte contre la rage et présenter le projet "BlockRabies" aux participants. Mais aussi de sensibiliser les autorités politiques et administratives à la gravité de la rage.

Ange Kumassi (Stagiaire)