Election présidentielle du 31 octobre: La directrice Afrique de l’Ouest et du Centre du HCR rétablit la vérité sur les Ivoiriens réfugiés au Liberia

La ministre Mariatou Koné et la directrice régionale Afrique de l'Ouest et du Centre du Haut-commissariat, Millicent Mutuli. (DR)
La ministre Mariatou Koné et la directrice régionale Afrique de l'Ouest et du Centre du Haut-commissariat, Millicent Mutuli. (DR)
La ministre Mariatou Koné et la directrice régionale Afrique de l'Ouest et du Centre du Haut-commissariat, Millicent Mutuli. (DR)

Election présidentielle du 31 octobre: La directrice Afrique de l’Ouest et du Centre du HCR rétablit la vérité sur les Ivoiriens réfugiés au Liberia

Le 09/12/20 à 21:38
modifié 09/12/20 à 21:38
Les échanges entre la ministre en charge de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté et la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre du Haut commissariat pour les réfugiés (Hcr), Millicent Mutuli, ont porté notamment sur la question relative au déplacement des Ivoiriens au Liberia, au cours de la période électorale du 31 octobre. « Nous nous sommes accordées en faisant en sorte que plus jamais une situation pareille ne se reproduise, pour garder intacte la dignité de la Côte d'Ivoire », a déclaré Mariatou Koné.

La ministre a expliqué qu'il faut donner des chiffres qui collent à la réalité. «Mme la directrice régionale l'a dit, ils ont pris maintenant le soin de vérifier et de voir qui sont les personnes qui passent les frontières. Après les discussions ici, nous nous sommes rendu compte que plus de 50% des personnes qui étaient parties hors de la frontière ivoirienne sont revenues et le petit nombre qui étaient resté sont sur le chemin de retour, certainement avant la semaine prochaine avec la prestation de serment du Président de la République. Le débat est clos », s’est félicitée Mariatou Koné.

Pour sa part, la responsable du Hcr a apporté ces éclaircissements : « Sur la question des chiffres qui divisent, nous en avons discuté avec la ministre et nous avons trouvé des conclusions positives. Sur le terrain, on a discuté également avec les autorités libériennes et les nouveaux arrivés au Liberia. Pour la plupart, ils ont parlé de la peur et de la violence. Ils ont indiqué qu’ils n'ont pas vraiment vécu la violence cette fois-ci, mais du fait de la peur et des souvenirs des évènements de 2010 qu’ils ont décidé de se réfugier », a-t-elle précisé.

Au lendemain du scrutin présidentiel du 31 octobre, le Haut-commissariat pour les réfugiés avait annoncé que plus de 8000 Ivoiriens s’étaient réfugiés dans les pays voisins. « Plus de 8.000 réfugiés ivoiriens ont désormais fui vers des pays voisins dans un contexte de tensions politiques en Côte d’Ivoire », avait déclaré Babar Baloch, porte-parole du Hcr à Genève.

Il avait indiqué aussi que 3 200 autres avaient franchi la frontière, une semaine avant le vote. Ce que les autorités ivoiriennes ont contesté, en affirmant que ces chiffres étaient très loin de la réalité.


Le 09/12/20 à 21:38
modifié 09/12/20 à 21:38