Développement socio-économique: Le ministère du Plan et du Développement veut renforcer la planification

Les participants à l’atelier, après la cérémonie d’ouverture présidée par la ministre Kaba Nialé (au centre). (Photo : Dr)
Les participants à l’atelier, après la cérémonie d’ouverture présidée par la ministre Kaba Nialé (au centre). (Photo : Dr)
Les participants à l’atelier, après la cérémonie d’ouverture présidée par la ministre Kaba Nialé (au centre). (Photo : Dr)

Développement socio-économique: Le ministère du Plan et du Développement veut renforcer la planification

Le 08/12/20 à 11:30
modifié 08/12/20 à 11:30
A l’initiative du ministère du Plan et du Développement et du Pnud, un atelier de réflexion est organisé du 7 au 9 décembre à Grand-Bassam, en vue de cartographier les études sur le développement.
Plusieurs représentants d’institutions de la République, de partenaires au développement, de structures spécialisées en analyse du développement, du monde universitaire, du secteur privé, de la société civile et des collectivités décentralisées prennent part à un atelier organisé par le ministère du Plan et du Développement en collaboration avec le Pnud, qui s’est ouvert le lundi 7 décembre, à l’amphithéâtre de Nsa hôtel, à Grand-Bassam.

Au cours de la session de 72 heures, il s’agit de cartographier les études économiques, sociales, environnementales et culturelles réalisées en Côte d’Ivoire sur la période 2016-2020, et d’identifier les secteurs et thématiques insuffisamment explorés afin de formuler des recommandations pour améliorer la gouvernance, le ciblage, la valorisation, le financement et la mise à disposition des résultats d’études aux décideurs, aux parties prenantes et au grand public.

C’est la ministre du Plan et du Développement, Kaba Nialé, qui a prononcé le discours d’ouverture de l’atelier. Elle en a profité pour situer le contexte. A l’en croire, les résultats des différentes études liées au développement sont bien souvent inconnus, méconnus, difficilement accessibles, ou dispersés entre différentes structures.

En effet, a-t-elle expliqué, « à ce jour, aucune structure au niveau national ne dispose d’informations exhaustives permettant de se faire une idée précise de la cartographie, du nombre ou de la nature des études et des documents techniques réalisés, ou en cours de réalisation dans les différents secteurs. Toutes ces difficultés empêchent non seulement d’avoir une vue globale sur les réflexions déjà menées dans les différents secteurs, mais aussi d’avoir la possibilité de les exploiter en temps opportun à des fins de prise de décisions ».

Le ministère du Plan et du Développement veut donc assainir et renforcer le cadre de réalisation des études de développement en vue d’une meilleure planification du développement. En effet, a indiqué Kaba Nialé, le processus de planification stratégique des actions de développement, pour être optimal, a besoin d’être alimenté en amont et en aval par des études basées sur des données régulières, fiables, désagrégées, permettant d’orienter la réflexion. Et il faut que ces études soient diversifiées et touchent tous les domaines de la vie socio-économique et culturelle.

« Pour répondre à ce besoin, le gouvernement et les partenaires au développement réalisent plusieurs études, produisent des documents stratégiques et organisent des enquêtes d’envergure. Il s’agit, entre autres, de la stratégie décennale CI 2030, des Pnd, du Recensement général de la population et de l’habitat, de l’enquête sur le niveau de vie des ménages, etc. Aussi, compte tenu des effets des différents changements institutionnels, et du faible niveau de vulgarisation des résultats d’études, il arrive bien souvent que certaines structures réalisent de nouvelles études dont les objectifs ou les résultats sont quasiment similaires à celles déjà réalisées et que ces études sont concentrées seulement sur certaines thématiques », a dépeint Kaba Nialé.

La représentante résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, a réaffirmé l’engagement des partenaires au développement aux côtés des autorités ivoiriennes pour appuyer la réalisation des objectifs de renforcement de la coordination, afin de couvrir tous les champs requis, valoriser l’existant et rationaliser le financement des études stratégiques.

A partir d’une vision de développement clairement définie, déclinée en plans quinquennaux, la Côte d’Ivoire a enregistré de belles avancées cette décennie. Par exemple, dans le domaine de la santé, le taux d’accès aux services, a indiqué Kaba Nialé, est passé de 44% au début de la décennie à 69% à ce jour. Au niveau de l’électricité, le taux de couverture nationale est passé de 33% à 79% et l’accès à l’eau potable de 72% à 82%.


Le 08/12/20 à 11:30
modifié 08/12/20 à 11:30