Cheick Kongo, Star de MMA (Mixed Martial Arts): Le combattant au grand cœur au secours des démunis d’Abidjan




Cheick Kongo. (Photo : Julien Monsan)
Cheick Kongo. (Photo : Julien Monsan)
Cheick Kongo. (Photo : Julien Monsan)

Cheick Kongo, Star de MMA (Mixed Martial Arts): Le combattant au grand cœur au secours des démunis d’Abidjan

Le 08/12/20 à 06:26
modifié 08/12/20 à 06:26
Cheick Kongo, la star mondiale de l’art martial extrême Mixed Martial Arts (littéralement Arts martiaux mélangés), était dans nos murs, hier. Le fils d’Abdoulaye Ouédraogo, ancien champion de la course de fond (1500m) entre 1961-1964 qui est venu voir la famille, à Abidjan, a un autre agenda.

Derrière sa corpulence qui rappelle l’homme de la rue, se cache un cœur d’ange. Il est venu pour voir, avec ses partenaires américains, dans quelle mesure il pourrait mener plusieurs actions humanitaires sur le continent et en Côte d’Ivoire. « Il s’agit de distribuer des vêtements, des produits alimentaires, des jouets éducatifs aux communautés dans le besoin, apporter des messages de soutien et de réconfort », a précisé Cheick Guillaume Ouédraogo, de son nom à l’état civil.

Le champion de Mma a longuement échangé avec les journalistes du groupe.
Le champion de Mma a longuement échangé avec les journalistes du groupe.



Il n’est peut-être pas très connu en Côte d’Ivoire, mais les amateurs de Mma savent ce que vaut Cheick Kongo sur la scène mondiale. En France, en Europe et aux Usa où ce sport n’est plus à présenter, il est devenu une icône, après plusieurs combats remportés (30 victoires en 42 combats, pour 10 défaites et 2 no-contests, combats arrêtés sans décision). Ces exploits lui ont valu d’être présenté comme la tête d’affiche par les organisateurs les plus réputés, lors des nombreux galas qu’ils organisent à travers le monde.

Né en France (Asnières), Cheick Kongo, âgé de 45 ans, n’oublie surtout pas d’où il vient. « J’ai appris à vivre avec le racisme. Je suis issu d’un quartier de banlieue, Rougemont à Sevran, et je le subis encore maintenant », confie ce fils d’un père burkinabè et d’une mère congolaise qui explique que c’est tout cela qui lui a donné envie de se battre et d’être indépendant. En effet, depuis plus de dix ans, Cheick vit exclusivement de son sport, entre les États-Unis et l’Afrique. Sans donner de chiffres, le champion a tenu à rassurer : « Je gagne ma vie correctement ».

Lui qui a le cœur sur la main n’a pas hésité, en 2001, à utiliser son premier cachet en Mma pour acheter des produits de première nécessité et des vêtements qu’il a distribués aux Sans domicile fixe (Sdf), aux gens en difficulté en banlieue parisienne. A cette époque, il était chauffeur et livreur de prêt-à-porter. Là où certaines personnes aiment amasser pour gonfler leur patrimoine, lui voit les choses autrement.

En Afrique, le champion de Mma, proche de la retraite, a découvert beaucoup de potentialités, de nombreux talents qu’il compte aider. « Je ne manage pas. Mais j’assiste une équipe de boxe anglaise regroupant des Ivoiriens, des Camerounais, des Sénégalais, etc. Ça se passe très bien. Il y en a qui sont d’ailleurs promis à un bel avenir », révèle-t-il. Avec Gregory Choplin, un champion Wbc de boxe thaïlandaise d’origine ivoirienne, Cheick Kongo, qui recrute et encadre des talents africains, pourrait apporter son assistance à l’Ascab, l’Association sportive et culturelle de Grand-Bassam. Une académie de lutte créée par l’ancien champion de lutte ivoirien, Vincent Aka Akessé. « On peut être utile aux athlètes de ce centre à travers nos contacts, apporter des équipements sportifs par exemple ».



Le 08/12/20 à 06:26
modifié 08/12/20 à 06:26