Filière bétail : Une plateforme de promotion du pastoralisme voit le jour dans le département de Korhogo

Une photo de famille des participants a permis d’immortaliser l’évènement. (DR)
Une photo de famille des participants a permis d’immortaliser l’évènement. (DR)
Une photo de famille des participants a permis d’immortaliser l’évènement. (DR)

Filière bétail : Une plateforme de promotion du pastoralisme voit le jour dans le département de Korhogo

Le 01/12/20 à 20:39
modifié 01/12/20 à 20:39
Plusieurs acteurs du secteur se sont réunis, du 26 au 27 novembre, dans la capitale de la région du Poro, pour échanger sur des questions essentielles concernant le secteur.
Il existe désormais, dans le département de Korhogo, une plateforme essentiellement consacrée à la gestion des transhumances transfrontalières du bétail. Elle a été mise sur pied, au cours d’un atelier tenu, les 26 et 27 novembre, à l’hôtel Prestige, à Korhogo, en présence de plusieurs acteurs du secteur.

C'est à l’initiative de l’Association pour la promotion de l'élevage au Sahel et en Savane (Apess), avec à sa tête Adama Traoré, son secrétaire exécutif, avec l’appui du ministère des Ressources animales et halieutiques, du secrétariat exécutif du Comité permanent inter Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), de l’Ong « Care International » basée au Burkina Faso, du secrétaire permanent du comité national du Cilss.

Dénommée « plateforme d’innovation multi-acteurs axée sur la gestion durable des ressources naturelles », elle a pour rôle de prévenir et réduire, voire empêcher les conflits entre agriculteurs et éleveurs dans cette zone.

Il s’agira de façon concrète pour cette plateforme d’analyser les contraintes, explorer les opportunités, élaborer et de mettre en œuvre un plan d’actions pour assurer une gestion durable et non-conflictuelle des ressources communes, pour les agriculteurs et les éleveurs de bétail (pâturages, points d’eau, etc.). Mais aussi de préparer, suivre et d'évaluer annuellement la campagne de transhumance transfrontalière.

Présidée par le Préfet de la région du Poro, Préfet du département de Korhogo, la plateforme d’innovation multi-acteurs axée sur la gestion durable des ressources naturelles comprend 28 membres. Au nombre desquels, le Conseil régional du Poro, les Conseils municipaux du département, des chefs de canton, des chefs de communauté Cedeao, des coopératives d’éleveurs, des Ong, des représentants de ministères, de la Sodefor, du Cnra, de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, la Gendarmerie, la Police, les Douanes.

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Au cours de cet atelier qui a réuni une trentaine de participants, le Préfet de la région du Poro, Préfet du département de Korhogo, André Eponon Assoumou, était représenté par le Sous-préfet central de Korhogo, Kouassi Detto Marcelin.

Le Sous-préfet central a rappelé dans son intervention, l’importance du pastoralisme pour le pays et pour la région. Car, dira-t-il, c’est une source de revenu et un secteur pourvoyeur d’emplois pour les communautés. Il a souligné que la mise en place de cette plateforme est conforme aux orientations du Chef de l’Etat, qui visent à améliorer les conditions de coexistence pacifique entre agriculteurs et éleveurs.

Dans le même sens, Dr Marcel Kagnomou, directeur de la nutrition animale et gestion de l’espace pastoral du ministère des Ressources animales et halieutiques, a indiqué que la faible productivité de l’élevage en Côte d’Ivoire requiert une coopération entre tous les acteurs, et dans cette optique la plateforme d’innovation est une opportunité de réflexion sur comment développer ce secteur.

Pour sa part, le secrétaire exécutif de l’Apess, Adama Traoré, a relevé que les conflits entre agriculteurs et éleveurs résultent pour la plupart, de la méconnaissance du dispositif réglementaire et institutionnel relatif à la transhumance transfrontalière par les acteurs concernés.

Il a aussi souligné que d’autres plateformes du genre seront également installées dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine. Notamment, au Nigeria, Bénin, Togo, Côte d'Ivoire et Ghana.



Le 01/12/20 à 20:39
modifié 01/12/20 à 20:39