Modernisation et digitalisation de la riziculture: La tutelle s’attache les services d'un opérateur de téléphonie mobile

Le ministre de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré. (DR)
Le ministre de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré. (DR)
Le ministre de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré. (DR)

Modernisation et digitalisation de la riziculture: La tutelle s’attache les services d'un opérateur de téléphonie mobile

Le 27/11/20 à 17:41
modifié 27/11/20 à 17:41
La culture du riz en Côte d’Ivoire va connaître une mutation profonde en termes de modernisation, d’automatisation et de digitalisation des activités inhérentes à la filière. Le ministère de la Promotion de la riziculture qui a engagé un vaste programme dans ce sens, avec pour base la Stratégie nationale de développement de la riziculture (Sndr 2020-2030), vient de renforcer son cercle de partenaires privés à travers l’accord-cadre qu’il a conclu, le 27 novembre, au Sofitel Hôtel Ivoire, avec un opérateur de téléphonie mobile.

Dans le cadre de ce partenariat, l'opérateur de téléphonie et du numérique développera et mettra à la disposition du ministère une plateforme intégrée utilisant les outils de dernière génération des Technologies de l’information et de la communication.

Cette plateforme, a expliqué Mamadou Bamba, directeur général de l'opérateur de téléphonie mobile, contribuera à automatiser l’ensemble des activités des acteurs de la filière riz, tout en permettant la veille électronique, l’accès aux informations hydrologiques et météorologiques, la gestion globale des entreprises des acteurs de la filière concernant la comptabilité générale et analytique, la gestion des stocks, du personnel et des immobilisations.

En outre, a poursuivi Mamadou Bamba, elle permettra l’accès permanent des acteurs et des partenaires aux applications sur différents supports électroniques ainsi qu'au paiement électronique et aux services de téléphonie fixe et mobile. « Ce partenariat que nous signons ce jour (27 novembre, Ndlr) révolutionnera la filière riz en Côte d’Ivoire, tout en facilitant le passage avec succès d’une riziculture traditionnelle non rentable et non finançable à une riziculture moderne, performante, compétitive, rentable, durable et respectueuse de l’environnement », s’est félicité le ministre de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré.

La Sndr 2021-2030 qui a été adoptée en mars dernier, rappelons-le, devrait conduire la Côte d’Ivoire à l’autosuffisance en riz à l’horizon 2025 et lui permettre d’être un grand exportateur africain à l’horizon 2030. Le riz est l'aliment de base en Côte d’Ivoire. Or, la production locale ne couvre que 60% de la demande, ce qui fait que le pays importe 1 à 1,5 million de tonnes par an afin de couvrir les besoins des consommateurs. Des importations massives qui occasionnent des sorties de devises de 300 à 350 milliards de FCfa, « alors que le pays dispose de tous les atouts pour ne pas importer un seul kilogramme de riz », estime Gaoussou Touré.

Pour la tutelle, les partenariats avec le secteur privé sont essentiels dans cette vision d’autosuffisance. « Dans le cadre de la préparation de la campagne 2021, le ministère continuera de multiplier les partenariats gagnants en vue de solutionner tous les problèmes importants (semence, irrigation, aménagement des parcelles, mécanisation, appui aux riziculteurs, financement des fonds de roulement, exploitation des usines, etc.), avant emblavement de toutes les parcelles », a ajouté le ministre Gaoussou Touré.

Il y a quelques semaines, le ministère avait conclu des accords de partenariat avec d’autres structures de référence dans le secteur, notamment avec Ocp Africa, Soleva et AfricaRice.


Le 27/11/20 à 17:41
modifié 27/11/20 à 17:41