
Décès de Sidy Diallo : Un hommage unanime rendu à son action
Ah, si une fois mort, on pouvait assister à nos obsèques ! Sidy Diallo allait voir ce monde fou. Ces hommes, ces femmes, ces vieux et jeunes filles et garçons venus le célébrer. Un déferlement humain qui témoigne de la grandeur d’âme du défunt. Un Augustin Sidy Diallo dont la stature avait conquis la planète foot. Sidy a répandu beaucoup plus de chaleur et d’amour pendant son séjour sur la terre. Et cela va beaucoup manquer aux Ivoiriens.
Cela s’est ressenti dans les différents discours. Notamment celui de Sory Diabaté, le premier vice-président de la Fif. Un Sory Diabaté affligé qui n’a pas manqué d’écraser des larmes, au pupitre, en relatant les derniers moments de son ami et frère. « Tu nous laisses Brigitte et les enfants... A nos enfants, Marybé, Aboulaye, Yacine, Ameen, Raheem, Doudou et Florent, le meilleur cadeau que vous puissiez offrir au vieux, c’est de tenter de faire comme ‘’papa’’, d’être simples et aimables », a indiqué Sory. Avant de retracer le parcours sportif du défunt président.

« Membre du bureau fédéral sous le président Dieng Ousseynou, tu t’occupais du Marketing. A la veille de la Can au Sénégal 1992, éclate une crise au sein de la sélection nationale, relativement aux choix du sélectionneur national. Approché par les joueurs, tu deviens le médiateur qui facilite le rapprochement des parties. Yéo Martial est conservé comme entraîneur et toi, ta présence est plus que nécessaire auprès de la sélection nationale. Tu as accepté tous les sobriquets, tu as géré avec ‘’maestria’’ toutes les incompréhensions, tu as réussi à créer la famille Sénégal 92. Au prix de sacrifices, tes jeunes frères t’ont écouté et, avec feu le Président Dieng Ousseynou, vous avez donné à la Côte d’Ivoire, au Président Félix Houphouët-Boigny, le premier trophée de champion d’Afrique le 26 janvier 1992 », a indiqué le premier lieutenant du défunt, sans oublier les autres nombreux lauriers que Sidy Diallo a, d’une manière ou une autre, permis à la Côte d’Ivoire de glaner. Comme la Can 2015, celle des cadets en 2013, etc.
Pour Sory Diabaté, grâce à la rigueur, au professionnalisme de Sidy, « les observateurs européens du football qualifiaient notre sélection de ‘’sélection européenne basée en Afrique’’. L’équipe nationale, elle t’était chère, très chère, mais le football tu l’as dans le sang. Depuis ton père, le patriarche Abdoulaye Diallo, membre fondateur du Stella Club d’Adjamé, ton club de cœur, ta famille. Tu ne cessais de me dire, Soraï, c’est à la maison à Adjamé que maman lavait les maillots du Stella Club d’Adjamé. Mon père m’amenant avec lui voir les matchs du Stella. Je suis né dans le football. Oui tu es un enfant du football », a-t-il rappelé.

Pour tous les services rendus, le ministre des Sports, Danho Paulin, « propose, au nom du gouvernement, que « le bâtiment que l’État a bien voulu mettre à la disposition de la FIF porte ton nom... Tu t’en vas, terrassé par ce mal pernicieux qui a eu raison de toi... Il est vrai qu’un Éléphant ne meurt jamais mais la disparition de Sidy Diallo laisse un grand vide... Comme une symphonie inachevée... », a indiqué le premier responsable des sports.