Jacqueville : Il enterre vivant son cousin

Une vue de l'entrée du tribunal de Dabou. (DR)
Une vue de l'entrée du tribunal de Dabou. (DR)
Une vue de l'entrée du tribunal de Dabou. (DR)

Jacqueville : Il enterre vivant son cousin

Par (AIP)
Le 25/11/20 à 11:49
modifié 25/11/20 à 11:49
Vendetta, sorcellerie, meurtre, un cocktail des pires scénarios de films d’horreur impliquant un homme d’une cinquantaine d’années qui s’est rendu à la gendarmerie de Jacqueville pour dénoncer son crime, après avoir enterré vivant son cousin qui aurait confessé avoir programmé sa mort en décembre.

Les faits se sont passés dans le village d’Attoutou A, une localité située dans le département de Jacqueville, a-t-on appris de la gendarmerie qui a choisi de garder l’anonymat des mis en cause en attendant le verdict du tribunal.

Réputé pour être le plus grand sorcier du village, un homme a été dévoilé publiquement par son neveu, fils de son cousin qui l’a accusé d’avoir planifié la mort de son père pour cette fin d’année, en décembre, une révélation qu’il a eue dans un songe.

Traduit devant les autorités coutumières du village, l’accusé a reconnu les charges qui lui étaient portées, expliquant le scénario du film de la mort du cousin en question.

Face à l’insistance de la notabilité pour la libération de l’âme de son cousin, l’accusé a répondu qu’il était « déjà trop tard » et qu’il ne pouvait plus faire grand-chose pour le laisser en vie. Se sentant impuissant devant la situation et voyant déjà sa mort prochaine, la « présumée » victime a décidé de régler l’affaire à sa manière en se faisant justice pour qu’ils puissent tous les deux s’expliquer une fois dans l’au-delà.

Plusieurs jours plus tard, une nuit, à 22 heures, alors que tout le village était plongé dans un sommeil profond, la prochaine victime demande à son présumé sorcier d’oncle de l’accompagner au cimetière muni d’une pelle et d’une pioche pour une « affaire d’homme ».

Sur place, il lui demande de creuser une tombe, l’assomme et l’enterre vivant. Le constat de la gendarmerie et du médecin légiste en font cas.

Le lendemain, il confesse son acte au chef du village qui lui conseille d’assumer ses responsabilités, ce qu’il fait à la gendarmerie.

Déféré au Parquet du tribunal de Dabou, le tueur, en attente de sa mort programmée, attend son procès pendant qu’une plainte est portée par l’autre branche de la famille pour meurtre dans une affaire de vendetta familiale mêlée de sorcellerie que doit trancher la justice.


Par (AIP)
Le 25/11/20 à 11:49
modifié 25/11/20 à 11:49