Bénin / Parrainage électoral : Société civile et opposants saisissent la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle du Bénin. (DR)
La Cour constitutionnelle du Bénin. (DR)
La Cour constitutionnelle du Bénin. (DR)

Bénin / Parrainage électoral : Société civile et opposants saisissent la Cour constitutionnelle

Par (RFI)
Le 24/11/20 à 19:54
modifié 24/11/20 à 19:54
Au Bénin, cinq recours ont été déposés par des citoyens et opposants devant la Cour constitutionnelle pour contester la règle des parrainages exigés pour être candidat à l’élection présidentielle du 11 avril prochain.

Depuis la modification de la loi électorale en novembre 2019, les partis politiques doivent recueillir 16 parrainages afin de pouvoir présenter un candidat à l’élection présidentielle du Bénin. Une mesure qui a mis vent debout la société civile et plusieurs opposants, car si la règle est maintenue, seul le Président Patrice Talon est en mesure aujourd’hui de remplir cette obligation.

Cinq recours ont donc été formulés à la Cour constitutionnelle pour qu’elle déclare inapplicable la disposition et le principe du parrainage pour la candidature à l’élection présidentielle. En effet, étant donné que les 83 députés et plus de 90% des élus locaux sont du camp de Patrice Talon, le Président risque d’être le seul candidat au scrutin.

Nourou Dine Saka, un lieutenant de Boni Yayi et requérant le réclame au nom de « l’égalité des citoyens ». De son côté, Nadin Kokodé, de la diaspora béninoise, dénonce « une atteinte à la souveraineté du peuple ». Il précise que le Parlement qui a introduit cette réforme était mono colore.

En septembre déjà, la société civile s’était mobilisée contre cette nouvelle méthode des parrainages. Elle avait lancé l’opération « Laissezmoichoisir2021 », sans résultat à ce jour. Au cours de sa tournée nationale, Patrice Talon a promis « la participation de tout le monde » au scrutin et a ajouté que « la FCBE et surtout Les Démocrates, le nouveau parti de Boni Yayi en attente du récépissé de son existence légale, iront aux élections ».

Les cinq recours sont actuellement devant une chambre de mise en état à la Cour, ensuite ils seront instruits puis étudiés.


Par (RFI)
Le 24/11/20 à 19:54
modifié 24/11/20 à 19:54