Lutte contre la traite des personnes : L’OIM et le CNLTP en campagne de sensibilisation à Abobo

Mme Yapo Virginie, Secrétaire exécutive du Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp)
Mme Yapo Virginie, Secrétaire exécutive du Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp)
Mme Yapo Virginie, Secrétaire exécutive du Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp)

Lutte contre la traite des personnes : L’OIM et le CNLTP en campagne de sensibilisation à Abobo

Le 23/11/20 à 15:50
modifié 23/11/20 à 15:50
L’Organisation internationale pour les migrations (Oim) et le Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) était en campagne de sensibilisation dans la commune d’Abobo. De nombreux habitants de la commune d’Abobo étaient présents, le 20 novembre 2020, pour écouter les émissaires de l’Oim, Interpol région Afrique de l’Ouest et la secrétaire exécutive du Cnltp, Mme Virginie Yapo. Au-delà de l’écoute, les Abobolais ont effectué le déplacement appréhender ce phénomène.

Le centre culturel d'Abobo a refusé du monde
Le centre culturel d'Abobo a refusé du monde



C’est ce à quoi s’est attelé les différents intervenants pour mieux comprendre le phénomène de la traite des êtres humains ; avoir quelques éléments ou indicateurs pour pouvoir identifier une situation de traite de personnes ; identifier des organisations spécialisées de la prise en charge des victimes.

D’entrée Mme Yapo a indiqué que sa structure n’est pas venue dire aux Abobolais qu’il est interdit d’aller dans un autre pays. « Nous vous disons que si un de vos frères, enfants sort du pays, il doit savoir ce qu’il part faire. Et avec les documents qu’il faut et non de faux documents (...) », s’est-elle voulu clair.

A l’en croire, le choix de la commune d’Abobo se justifie par le fait qu’elle constitue une zone de recrutement de traite des personnes. Les formes les plus courantes sont le placement de servantes, des répétiteurs, de travail qu’on trouve en Tunisie, au Koweit pour des personnes qui vivent ici et prêtes à effectuer le déplacement. « C’est ce qui explique notre présence dans la commune d’Abobo pour donner le message du gouvernement pour sensibiliser les populations à faire plus attention », a affirmé Mme Yapo.

Poursuivant, elle a indiqué : « Cette activité nous donne l’occasion d’interpeller les populations d’Abobo et l’ensemble des acteurs de la lutte contre la traite à œuvrer et à s’unir pour lutter contre cette grave atteinte aux droits de l’homme. Au-delà d’une simple sensibilisation, Mme la ministre, le Professeur Mariatou Koné attend de vous un engagement résolu pour une synergie d’action qui contribuera à extraire le phénomène de la traite des personnes en Côte d’Ivoire. »

Les chiffres en ce qui concerne la traite des personnes ont considérablement augmenté. Selon la Secrétaire exécutive du comité de lutte, l’on note 1180 personnes victimes de traite des personnes 493 mineurs et 687 adultes. Aussi a-t-elle indiqué que le comité de lutte a eu au total 384 plaintes et 81 personnes interpellées, identifiées et déférées dont 38 d’origine ivoirienne et 43 d’origine étrangère. Et de préciser que 40 personnes ont été condamnées pour ces méfaits.

Ce fut l’occasion pour Mme Yapo de rappeler les moyens juridiques dont dispose la Côte d’Ivoire pour venir à bout de ce phénomène.

L’Etat de Côte d’Ivoire a pris des mesures pour sanctionner ce phénomène. Il s’agit de la loi N° 2016-1111 du 8 décembre 2016 portant Lutte contre la lutte des personne. Et du décret N°2017-227 du 13 avril 2017 portant attribution, organisation et fonctionnement du Comité national de lutte contre la traite des personnes.

Il y a aussi la loi N° 2018-571 du 13 juin 2018 relative au trafic illicite des migrants. Il faut aussi que la Côte d’Ivoire a mis en place une stratégie qui court de 2016-2020. Nous allons la renouveler pour 2021-2025.



Le 23/11/20 à 15:50
modifié 23/11/20 à 15:50