Élection Présidentielle au Burkina Faso: La diaspora prend d’assaut les bureaux de vote d’Abidjan

Les membres de la diaspora burkinabé inscrits sur la liste électorale de la circonscription électorale d'Abidjan massivement présents pour voter (Ph: Sébastien Kouassi )
Les membres de la diaspora burkinabé inscrits sur la liste électorale de la circonscription électorale d'Abidjan massivement présents pour voter (Ph: Sébastien Kouassi )
Les membres de la diaspora burkinabé inscrits sur la liste électorale de la circonscription électorale d'Abidjan massivement présents pour voter (Ph: Sébastien Kouassi )

Élection Présidentielle au Burkina Faso: La diaspora prend d’assaut les bureaux de vote d’Abidjan

Le 23/11/20 à 12:20
modifié 23/11/20 à 12:20
Le moment est historique ! Pour la toute première fois, en effet, la diaspora burkinabè participe au vote du président de la République du Burkina Faso.

Les électeurs inscrits sur la liste de la circonscription électorale d’Abidjan n’ont pas boudé leur plaisir.

En effet, ils ont pris d’assaut les douze bureaux de vote du Consulat général du Burkina Faso, à Abidjan, sis au Plateau.

L’ambassadeur du Burkina Faso, Zongo Mahamadou était au nombre des électeurs. Il a accompli son devoir civique au bureau de vote N° 01 de la Commission électorale indépendante de l’Ambassade (CEIAM). Le diplomate a évoqué le caractère historique de ce vote en territoire ivoirien.

«Je viens de participer à un acte historique, pour la première fois, la diaspora participe au vote. C’est un engagement du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré », a-t-il rappelé.

Il a également a tenu à saluer le gouvernement ivoirien pour son soutien dans l’organisation pratique de ce scrutin. «Je voudrais traduire mes remerciements aux autorités ivoiriennes pour avoir mis à notre disposition tous les éléments nécessaires pour l’accompagnement, aussi bien en terme de couverture sécuritaire, qu’en matière d’appui logistique», a-t-il soutenu.

L’ambassadeur du Burkina Faso avait à ses côtés le préfet d’Abidjan, Dosso Adama. «Sa présence traduit l’excellence des relations entre nos deux pays, au-delà, l’harmonie qui règnent entre populations ivoiriennes et burkinabè vivant en Côte d’Ivoire», s’est-il réjoui.

Sem Zongo Mahamadou s’est par ailleurs félicité de l’attitude de ses compatriotes présents en Côte d’Ivoire. «Je voudrais remercier les responsables des partis politiques et des associations burkinabè en Côte d’Ivoire pour avoir su mener la campagne électorale avec beaucoup de modération et de pondération», a indiqué l’autorité burkinabè.

Enfin, il leur a lancé cet appel solennel. «Je vous invite à accomplir votre devoir civique en respectant le choix des autres».

Puis, il a ajouté qu’il a foi au démembrement de la Commission électorale nationale indépendante de son pays pour organiser ce scrutin avec clarté.

Il faut noter qu’en Côte d’Ivoire, cohabitent deux commissions électorales du Burkina Faso (l’une rattachée à l’ambassade et l’autre au consulat) qui chapeautent l’organisation du scrutin dans les trois circonscriptions électorales : Abidjan, Bouaké et Soubré.

«Jusqu’à présent tout se passe correctement dans les trois localités», a fait remarquer le diplomate. Toutefois, l’ambassadeur Zongo Mahamadou a souligné que «si d’aventure, il y a des remarques susceptibles de porter atteinte à la crédibilité du scrutin, le mieux sera de saisir les responsables des partis politiques, mieux outillés pour mener les démarches nécessaires».

A l’instar de l’ambassadeur, d’autres autorités, dont le consul général du Faso à Abidjan, ont aussi accompli l’acte citoyen. «C’est avec beaucoup de fierté que je viens d’accomplir mon devoir. L’histoire retiendra que la diaspora burkinabé a pu voter dans la sérénité. En ce qui concerne la circonscription d’Abidjan, tout se déroule très bien. Nous sommes arrivés sur ce lieu de vote depuis 05h. Il y a une forte affluence et nous en sommes fiers», a indiqué Benjamin Nana, après avoir voté. Idem pour beaucoup d’autres électeurs qui n’ont pas manqué d’afficher, eux aussi, leur fierté d’accomplir un acte qu’ils jugent aussi «hautement historique».


Le 23/11/20 à 12:20
modifié 23/11/20 à 12:20