1992, Dakar. La Côte d’Ivoire bât héroïquement le Ghana. La finale de la coupe d’Afrique des nations a désigné son vainqueur. Pour la première fois, les Éléphants montent sur la plus haute marche du podium de la Can.

Le pays, avec à sa tête Nanan Houphouët-Boigny, jubile. Des noms vont être collés à cette victoire. Alain Gouaméné qui a su maîtriser ses perches lors de l’épreuve fatidique des tirs au but, Yéo Martial, le coach local qui a réussi là où les expatriés ont mordu la poussière, René Diby le médiatique ministre des Sports, et même les sorciers d’Akradio. De Sidy Diallo, point. Et pourtant, il était là. A la tâche. Aux petits soins des joueurs. En tant que Patron direct des Éléphants. Sauf qu’au coup de sifflet final, il avait rejoint sa tanière nommée l’ombre.

Khartoum 2006. La bande à Didier Drogba qualifie les Éléphants pour la première fois à une phase finale de la Coupe du monde. Une fois encore, Sidy , président de la commission équipe nationale, qui a été au début et à la fin de ce succès ne sera vu nulle part. Sidy Diallo et l’ombre, on peut en faire un sujet de thèse.

Autre preuve ? Pour la première fois dans quasiment l’histoire du football, un président de fédération qui vient de remporter une coupe continentale laisse la parole à son vice-président lors de la cérémonie officielle en présence du Chef de l’État. Sidy a donné à la Côte d’Ivoire sa deuxième Can sans toutefois crever l’écran. Sacré Sidy !

Dans les armoires de la Fif, trois coupes au moins portent les griffes de Sidy Diallo : les deux Can mais aussi celle remportée par les cadets en 2013.Bledson Mathieu