Noix de cajou/Covid-19 : La Côte d'Ivoire maintient son rang de premier producteur

La noix de cajou est devenue, en quelques années, l'une des spéculations agricoles phares de la Côte d'Ivoire. (DR)
La noix de cajou est devenue, en quelques années, l'une des spéculations agricoles phares de la Côte d'Ivoire. (DR)
La noix de cajou est devenue, en quelques années, l'une des spéculations agricoles phares de la Côte d'Ivoire. (DR)

Noix de cajou/Covid-19 : La Côte d'Ivoire maintient son rang de premier producteur

Le 18/11/20 à 17:03
modifié 18/11/20 à 17:03
Premier producteur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire tient son rang, malgré le Covid-19. Dans une déclaration faite le 5 octobre dernier à l’Agence France Presse, le directeur général du Conseil du coton-anarcade, Adama Coulibaly, souligne que la production nationale de la noix de cajou sera de plus 800 000 tonnes en 2020 contre 760 000 tonnes en 2018.

Ce regain de dynamisme est rendu possible grâce aux réformes engagées dans la filière anacarde, en 2013, par le gouvernement pour améliorer durablement le revenu des acteurs notamment les producteurs.

Toutefois, la filière n’a pas échappé aux effets de la pandémie de Covid-19. Les principaux clients, notamment ceux d’Asie, ont arrêté d’acheter les produits au Port autonome d’Abidjan, pour cause de visibilité non claire par rapport à la fin de la pandémie à coronavirus.

« Cette situation a causé un manque à gagner énorme chez les acteurs, notamment les acheteurs et les exportateurs. Les premiers achats étaient stockés et la situation devenait compliquée », a confié le Directeur général au cours lors d'une conférence de presse. A cela, il faut ajouter que la commercialisation a été fortement impactée au niveau international, avec pour conséquence une baisse drastique des prix.

Face au défi de la transformation

Pendant ce temps, le secteur est confronté au défi de la transformation d’autant plus que la Côte d’Ivoire ne transforme que 10% de sa production.

Pour relever ce défi, feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avait, à l’occasion de l’ouverture de la 6e édition de la World Cashew Convention, tenue le 12 février 2019, insisté sur les mesures prises par l’État : l’octroi de subventions aux unités industrielles locales de transformation du cajou, l’investissement de 200 millions de dollars Us pour la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou, l’élaboration d’un programme en partenariat avec la Banque mondiale afin de renforcer l’organisation de cette chaîne de valeur et réduire, par conséquent, les coûts de commercialisation, améliorer l’accès aux marchés des noix brutes et faciliter l’installation d’unités de transformation dans les grandes zones de production du pays. Et ce n’est pas tout, car le gouvernement a décidé de la création du Centre d’innovations et de technologies de l’anacarde (Cita) à Yamoussoukro, pour booster la transformation de la noix brute.

Des acteurs de développement pour booster la filière

Plusieurs acteurs prennent une part active au développement de la filière cajou. C’est le cas de Bolloré Transport & Logistics en Côte d’Ivoire qui a réalisé des opérations d’exportation pour le compte d’exportateurs locaux et internationaux.

Ainsi, plus de 260.000 tonnes de noix de cajou ont été exportées par cette multinationale, entre 2018 et 2019, via les ports d’Abidjan et de San Pedro. Elle assure également des opérations logistiques stratégiques pour l’installation d’unités industrielles et la maîtrise de la chaîne logistique de la filière.

L’entreprise propose aux industriels de la filière cajou une offre de services logistiques intégrés, à travers le transport local, l’entreposage et la gestion du processus d’exportation de la noix de cajou, contribuant ainsi à l’essor économique de la Côte d’Ivoire.

En sa qualité de logisticienne de référence de la filière cajou, elle a, par ailleurs, participé en 2018 et 2019, aux Journées nationales des exportateurs de cajou organisées par l'Association des exportateurs de cajou de Côte d'Ivoire (Aec-Ci).



Le 18/11/20 à 17:03
modifié 18/11/20 à 17:03