Projet de loi portant budget 2021: 8 398,9 milliards de FCfa pour poursuivre le développement du pays

Pendant trois jours, les députés de la Commission des affaires économiques et financières recevront tous les membres du gouvernement pour passer en revue leurs programmes pour l'année 2021. (Dr)
Pendant trois jours, les députés de la Commission des affaires économiques et financières recevront tous les membres du gouvernement pour passer en revue leurs programmes pour l'année 2021. (Dr)
Pendant trois jours, les députés de la Commission des affaires économiques et financières recevront tous les membres du gouvernement pour passer en revue leurs programmes pour l'année 2021. (Dr)

Projet de loi portant budget 2021: 8 398,9 milliards de FCfa pour poursuivre le développement du pays

Le 17/11/20 à 21:10
modifié 17/11/20 à 21:10
Le processus d’élaboration de la loi de finances 2021 est entré dans sa phase décisive hier, avec le passage des ministères et institutions de l’État devant la Commission des Affaires économiques et financières (Caef) de l’Assemblée nationale pour présenter leurs programmes, les indicateurs de performance pour les évaluer et les allocations financières afférentes.

Cette innovation est intervenue à la faveur du basculement de la Côte d’Ivoire du budget de moyens au budget-programmes, en janvier 2020, dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième génération de réformes dans la gestion des finances publiques initiées par l’Uemoa.

Le projet de budget pour l’année 2021, deuxième loi des finances élaborée sous la forme d’un budget-programmes, s’équilibre en ressources et en charges à 8 398,9 milliards de FCfa et est structuré en 35 dotations et 149 programmes budgétaires logés au sein des institutions et ministères, a rappelé le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, à l’ouverture de la session.

Les ministères et secrétariats d’État sont regroupés en missions : Pouvoirs publics, souveraineté et gouvernance ; Défense, sécurité et justice ; Enseignement, formation et recherche ; Administration générale et développement économique ; Santé et actions sociales ; Environnement, cadre de vie et protection de la nature ; Culture, jeunesse, sport et loisirs et Développement des infrastructures et équipements collectifs. Pour la journée d’hier, ce sont une dizaine de ministères et secrétariats d’État composant les trois premières missions (Pouvoirs publics, souveraineté et gouvernance ; Défense, sécurité et justice ; Enseignement, formation et recherche) dont les programmes et allocations ont été approuvés par les députés de la Caef présents. Ces échanges dureront trois jours.

Après le ralentissement de la croissance de l’économie qui s’établirait, en 2020, à 1,8% contre 7,2% initialement prévu, du fait de l’impact de la crise sanitaire sur les activités économiques nationales, le projet de budget 2021 est bâti autour de l’hypothèse d’un taux d’expansion économique attendu à 6,5%. «Ce retour à une croissance forte résulte de l’amélioration du climat des affaires, de la poursuite des investissements structurants, de la mise en œuvre du plan de soutien économique, social et humanitaire, du renforcement de la sécurité et du dialogue social », a justifié Moussa Sanogo.

Toujours selon le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, les ressources du projet de budget 2021 sont constituées de recettes budgétaires projetées à 4 335,6 milliards de FCfa, représentant 51,6% du total des ressources. Celles-ci intègrent les recettes fiscales (3 946,1 milliards de FCfa), les recettes non fiscales (88,7 milliards) et les dons de partenaires extérieurs (300,8 milliards). Elles (les ressources du projet de budget 2021) comprennent également les ressources de trésorerie projetées à hauteur de 3 255,3 milliards de FCfa dont 1 977,3 milliards d’emprunts sur les marchés monétaire et financier. Enfin, ces ressources incluent les recettes affectées inscrites au titre des comptes spéciaux du Trésor et projetées à 808 milliards de FCfa.

Quant aux dépenses, elles comprennent 6 260,6 milliards de FCfa de dépenses budgétaires, lesquelles se déclinent en charges financières de la dette publique (802,5 milliards), en dépenses de personnel (1 831,4 milliards), en achats de biens et services (695,9 milliards), en transferts (971 milliards) et en dépenses d’investissement (1 959,8 milliards). Mais en plus des dépenses budgétaires, le projet de budget 2021 prévoit également 1 330,3 milliards de FCfa de charges de trésorerie constituées des remboursements du capital de la dette publique et 808 milliards de FCfa au titre des dépenses des comptes spéciaux du Trésor.

« Le gouvernement, dans sa quête permanente d’amélioration du bien-être de la population, continuera, à travers le budget 2021, dans les infrastructures de base. Ainsi, le budget 2021 consacre un montant de 359,7 milliards de FCfa à l’aménagement de routes, 145,8 milliards d’investissement dans le secteur de l’Énergie, 84,1 milliards dans le secteur de l’hydraulique, 76,6 milliards dans l’investissement et la salubrité. Le système sanitaire bénéficiera d’un montant de 133,4 milliards de FCfa. Quant au secteur de l’éducation, les investissements de l’État sont prévus à 105,8 milliards de FCfa », a exposé Moussa Sanogo.

Le budget de l’État de Côte d’Ivoire, pour l’année 2020, qui s’équilibrait en ressources et en dépenses à 8 061 milliards de FCfa, soit une progression de 9,9% par rapport au budget 2019 qui était de 7 334,3 milliards, a été adopté le 22 novembre 2019, par les députés membres de la Commission des affaires économiques et financières (Caef) de l’Assemblée nationale. Il était également structuré en 35 dotations et 149 programmes budgétaires logés au sein des institutions et ministères.


Le 17/11/20 à 21:10
modifié 17/11/20 à 21:10