
la plateforme de la coalition pour la démocratie, la paix et la démocratie (CDRP), après une conférence de ses présidents a maintenu son mot d’ordre de désobéissance civile
la plateforme de la coalition pour la démocratie, la paix et la démocratie (CDRP), après une conférence de ses présidents a maintenu son mot d’ordre de désobéissance civile
Conditions préalables au dialogue: L’opposition dans la logique de l’incohérence
Les pontifes ont à nouveau sorti les griffes. A leurs pieds, les mêmes poncifs vindicatifs et agressifs, les mêmes canifs incisifs. Après la rencontre de haut niveau le 11 novembre 2020 au Golf Hôtel d’Abidjan, entre le président de la République Alassane Ouattara et son aîné Henri Konan Bédié du Pdci-Rda, qui assure la présidence de la plateforme de l’opposition mécontente, l’on s’attendait logiquement à un dégel sur les lignes radicales. Et un retour à des meilleurs sentiments dans les rangs. L’on n’y est pas encore. Hélas. C’est à peine si cette plateforme dénommée la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp) n’a pas juste dépoussiéré le dispositif du boycott actif. C’est l’image que renvoie son mémorandum du 13 novembre dernier, lu et publié 48 heures après le tête-à-tête Ouattara-Bédié.
Ne serait-ce qu’au titre des préalables, la Cdrp demande la libération de tous les responsables et militants des partis politiques de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile, « injustement et illégalement incarcérés », selon elle. Remarquons que la Coalition ne parle pas des militants de la majorité présidentielle qui, le cas échéant, seraient tombés eux aussi sous le coup de la loi. Elle exige en outre « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil au mépris de l’article 22 de notre loi fondamentale, dont le Président Laurent Gbagbo, le Président Soro Kigbafori Guillaume, le ministre Charles Blé Goudé et le maire Akossi Bendjo ». Sans risquer d’interférer dans les affaires judiciaires, la Cdrp ordonne même « la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile » et « la libération de tous les prisonniers politiques et militaires du conflit post électoral de 2010 ».
La liste est déjà longue pour de simples préalables ! Ainsi donc, pour ces illustres opposants, initiateurs du boycott actif, toutes ces doléances doivent être satisfaites d’abord, avant de passer aux discussions de fond. Vouloir le dialogue et brandir des préalables avant toute négociation n’est pas la seule incohérence dont ils font preuve. Car dans le fond, ils remettent sur la table les mêmes cahiers de revendications d’avant le scrutin du 31 octobre 2020. Nonobstant le magistral désaveu électoral infligé par les électeurs qui ont participé à 54.9% et plébiscité le Président de la République (élu à 94.27% de suffrages), les membres de la Cdrp continuent, en effet, de faire de la désobéissance civile un impératif.
Que le boycott actif ait contribué à un climat délétère marqué par 85 morts ? Ils n’en ont cure. Et pourtant, c’est peu dire si, des mois durant, leurs messages violents ont chauffé à blanc les esprits avant, pendant et après le rendez-vous électoral du 31 octobre 2020. Aussi, la journée du vote a-t-elle été émaillée de nombreuses scènes de violences comme on le sait. Les Forces de défense et de sécurité en ont été fortement éprouvées. Heureusement, la troupe, forte de 35 mille éléments, a su garder son sang-froid et éviter le piège de la provocation.
Malgré tout, la désobéissance civile a dégénéré en conflits intercommunautaires par endroits. A Dabou, Saïoua, Tiébissou, Oumé... Les heurts ont engendré des pertes en vies humaines et des blessés parfois à l’arme blanche ou par balles (calibres 12). Dans ces conditions, maintenir la désobéissance civile, n’est-ce pas appeler à nouveau à de tels conflits ? Comme celui que les Ivoiriens ont déplorés récemment à M’batto. Peut-être devrait-on plutôt mettre un terme à cette incohérence qui tue. Et préserver des vies en redonnant vie au dialogue. Le dialogue, l’arme des forts.
La liste est déjà longue pour de simples préalables ! Ainsi donc, pour ces illustres opposants, initiateurs du boycott actif, toutes ces doléances doivent être satisfaites d’abord, avant de passer aux discussions de fond. Vouloir le dialogue et brandir des préalables avant toute négociation n’est pas la seule incohérence dont ils font preuve. Car dans le fond, ils remettent sur la table les mêmes cahiers de revendications d’avant le scrutin du 31 octobre 2020. Nonobstant le magistral désaveu électoral infligé par les électeurs qui ont participé à 54.9% et plébiscité le Président de la République (élu à 94.27% de suffrages), les membres de la Cdrp continuent, en effet, de faire de la désobéissance civile un impératif.
Que le boycott actif ait contribué à un climat délétère marqué par 85 morts ? Ils n’en ont cure. Et pourtant, c’est peu dire si, des mois durant, leurs messages violents ont chauffé à blanc les esprits avant, pendant et après le rendez-vous électoral du 31 octobre 2020. Aussi, la journée du vote a-t-elle été émaillée de nombreuses scènes de violences comme on le sait. Les Forces de défense et de sécurité en ont été fortement éprouvées. Heureusement, la troupe, forte de 35 mille éléments, a su garder son sang-froid et éviter le piège de la provocation.
Malgré tout, la désobéissance civile a dégénéré en conflits intercommunautaires par endroits. A Dabou, Saïoua, Tiébissou, Oumé... Les heurts ont engendré des pertes en vies humaines et des blessés parfois à l’arme blanche ou par balles (calibres 12). Dans ces conditions, maintenir la désobéissance civile, n’est-ce pas appeler à nouveau à de tels conflits ? Comme celui que les Ivoiriens ont déplorés récemment à M’batto. Peut-être devrait-on plutôt mettre un terme à cette incohérence qui tue. Et préserver des vies en redonnant vie au dialogue. Le dialogue, l’arme des forts.