Réduction des émissions de gaz à effet de serre: La Côte d’Ivoire et la Banque mondiale signent un accord qui récompense les efforts du pays

La Côte d’Ivoire est formellement engagée à limiter ses émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts. (DR)
La Côte d’Ivoire est formellement engagée à limiter ses émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts. (DR)
La Côte d’Ivoire est formellement engagée à limiter ses émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts. (DR)

Réduction des émissions de gaz à effet de serre: La Côte d’Ivoire et la Banque mondiale signent un accord qui récompense les efforts du pays

Le 12/11/20 à 16:52
modifié 12/11/20 à 16:52
La Côte d’Ivoire et la Banque mondiale ont signé le premier Contrat d’achat des crédits de réduction d’émissions d’un montant de 50 millions de Dollars soit environ 25 milliards de F Cfa sur la période de 2020 à 2024.

La signature de ce contrat, effectuée le 30 octobre, marque une étape importante dans la mise en œuvre du mécanisme de Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (Redd+) dans lequel la Côte d’Ivoire s’est engagée depuis quelques années.

Le contrat porte les signatures du ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, pour le compte de la Côte d’Ivoire et de Coralie Gevers, directrice de la Banque mondiale. Il permettra à terme de récompenser les efforts du pays en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre qui émanent de la déforestation et de la dégradation des forêts ivoiriennes. Et ce, en rétribuant les bénéficiaires que sont les coopératives, les communautés locales, les structures étatiques dont la Sodefor, l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr) et bien d’autres qui mènent des activités d’agroforesterie, de reboisement, de conservation etc, et qui contribuent de ce fait, à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Cette rétribution se fera sur la base d’un plan de partage des bénéfices validé par les parties prenantes du mécanisme Redd+ en Côte d’Ivoire.

La signature du présent contrat fait suite à l’approbation en février 2019, du programme de réduction des émissions autour du Parc national de Taï qui sera mis en œuvre dans cinq régions administratives du Sud-Ouest, à savoir la Nawa, San Pedro, le Gboklè, le Guémon et le Cavally.

Ce progrès réalisé dans la mise en œuvre du mécanisme Redd+, a indiqué Adama Coulibaly, place la Côte d’Ivoire dans le lot des six premiers pays à s’engager résolument dans « les transactions carbones » avec la Banque mondiale après le Vietnam.

Selon lui, c’est le fruit de l’engagement soutenu du pays sous la houlette de la primature et du ministère de l’Environnement et du Développement durable à travers le Secrétariat exécutif permanent de la Redd+ (Sep-Redd+).

Pour rappel, la Côte d’Ivoire a adhéré au mécanisme Redd+ en juin 2011 en vue de restaurer son couvert forestier pour atteindre 20% du territoire à l’horizon 2030 contre les 10% actuels tout en contribuant à la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Dans ce cadre, de 2011 à ce jour, la quasi-totalité des instruments nécessaires à une mise en œuvre efficace des projets et programmes Redd+ sur le terrain ont été élaborés. Après la phase de préparation, la Côte d’Ivoire est désormais prête pour amorcer la deuxième phase du mécanisme Redd+, à savoir celle de l’investissement.


Le 12/11/20 à 16:52
modifié 12/11/20 à 16:52