Défis économiques : Hamed Bakayoko dans la continuité de son prédécesseur

Hamed Bakayoko, Premier ministre, ministre de la Défense. (Dr)
Hamed Bakayoko, Premier ministre, ministre de la Défense. (Dr)
Hamed Bakayoko, Premier ministre, ministre de la Défense. (Dr)

Défis économiques : Hamed Bakayoko dans la continuité de son prédécesseur

Le 10/11/20 à 21:57
modifié 10/11/20 à 21:57
30 juillet 2020 - 9 novembre 2020. Cela fait cent jours qu'Hamed Bakayoko est confirmé dans ses fonctions de Premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la Défense. La situation économique rendue difficile par la pandémie de coronavirus et par d’autres causes endogènes l’ont obligé à prendre le taureau par les cornes dès sa prise de fonction.

Le 6 octobre, dans la continuité de la politique économique menée par ses prédécesseurs, Hamed Bakayoko confirme, lors d’une discussion avec le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale, Alex Van Trotsenburg, l’engagement de la Côte d’Ivoire à poursuivre et à maintenir sa dynamique de croissance pour les dix prochaines années, notamment par l’adoption de réformes, l’amélioration du climat des affaires, une gestion macro-économique rigoureuse, la maîtrise de l’inflation et du déficit budgétaire, etc.

Quoique loin de ses performances des années antérieures, la Côte d’Ivoire peut se satisfaire d’avoir une économie résiliente selon son ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly. « En dépit d’un contexte économique international morose, le taux de croissance est estimé à 1,8% en 2020 ; là où de nombreux pays connaîtront une récession. Les responsables de la Banque mondiale ont reconnu les efforts considérables du gouvernement en matière de réduction de la pauvreté, dont le taux est passé de 55,1% en 2011 à 39,5% en 2018. Ils ont salué la qualité de leur coopération avec la Côte d’Ivoire et ont pris l’engagement de la renforcer, à travers le soutien à la mise en œuvre du plan décennal 2020-2030 », avait déclaré Adama Coulibaly, à la fin des échanges avec la Banque mondiale, le 6 octobre.

Pour maintenir le cap et atteindre les objectifs de croissance budgétaire établis sur la base d’une prévision de croissance réelle du Produit Intérieur Brut national (Pib) de 6,4% en 2021, de 6,7% en 2022 et de 6,5% en 2023, dans le cadre du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2021-2023, couvrant la période 2021-2023, le chef du gouvernement n’a pas tardé à rencontrer le secteur privé, principal moteur de la croissance nationale.

En effet, Hamed Bakayoko avait besoin de rassurer le patronat sur les différentes actions que son gouvernement compte mettre en œuvre pour favoriser la reprise de l’activité dans de nombreux secteurs, lourdement affectés par la crise sanitaire.

Même si dans le Dpbep, il est clairement mentionné que les principales hypothèses qui sous-tendent la croissance du Pib sur la période 2021-2023, attendu en moyenne annuelle à environ 6,5% sur la période indiquée, prennent en compte aussi bien l’amoindrissement de l’impact du coronavirus sur l’économie que le maintien de la stabilité socio-politique, la poursuite des réformes nécessaires à l’accompagnement efficace de l’économie et la continuité de la politique d’investissement dans les secteurs moteurs de croissance.

« Les autres éléments à prendre en compte dans les hypothèses, en plus de celles qui seraient réalisées en 2020 sont: les conditions climatiques favorables à l’agriculture ; la bonne évolution des cours des produits agricoles et miniers à des niveaux rémunérateurs ; la poursuite des grands chantiers du Gouvernement ; l’amélioration continue de l’environnement des affaires ; l’amélioration du financement des Pme et Pmi ; l’accroissement des Investissements directs étrangers ; la mise à disposition des terrains industriels dans les meilleurs délais ; la consolidation des cadres de discussions entre l’Etat et le secteur privé ; la poursuite des réformes structurelles notamment dans le secteur financier », souligne le Dpbep 2021-2023.

Ce dialogue public-privé qui constitue l’une des actions économiques marquantes des 100 premiers jours de Hamed Bakayoko à la Primature a permis au patronat d’exprimer ses inquiétudes d’une part et de s’assurer qu’il a une oreille attentive au plus haut niveau de l’État, de l'autre.


Le 10/11/20 à 21:57
modifié 10/11/20 à 21:57