Haute autorité pour la bonne gouvernance: Me Emmanuel Assi et Louis-André Dacoury-Tabley prêtent serment

L'ancien ministre Louis-André Dacoury-Tabley (à gauche) et Emmanuel Assi (à droite) autour de Kanvaly Diomandé, président de la Cour des comptes devant qui ils ont prêté serment. (Dr)
L'ancien ministre Louis-André Dacoury-Tabley (à gauche) et Emmanuel Assi (à droite) autour de Kanvaly Diomandé, président de la Cour des comptes devant qui ils ont prêté serment. (Dr)
L'ancien ministre Louis-André Dacoury-Tabley (à gauche) et Emmanuel Assi (à droite) autour de Kanvaly Diomandé, président de la Cour des comptes devant qui ils ont prêté serment. (Dr)

Haute autorité pour la bonne gouvernance: Me Emmanuel Assi et Louis-André Dacoury-Tabley prêtent serment

Le 04/11/20 à 18:55
modifié 04/11/20 à 22:37
La Haute autorité pour la bonne gouvernance vient d’accueillir deux nouveaux membres, à savoir l’avocat Emmanuel Assi et l’ancien ministre Louis-André Dacoury-Tabley. Ils ont prêté serment, le 4 novembre, devant la Cour des comptes, à son siège sis à Angré 7e Tranche. C’est devant cette institution ou devant le Chef de l’État que prêtent serment tous les membres de la Haute autorité pour la bonne gouvernance.

Pour le président de la Cour des comptes, Kanvaly Diomandé, qui les connaît bien, la nomination de ces deux personnalités est « largement méritée ». « La richesse de vos différents parcours et de vos expériences professionnelles suffirait à justifier, si besoin en était, la tenue de cette audience. Bien que vos parcours semblent diverger, ils se rejoignent en définitive, car nul ne peut réfuter le fait que chacun d’entre vous a été et demeure un grand serviteur de l’État. Ces choix du Président de la République nous confortent dans l’idée que la compétence ne se perd pas », a-t-il commenté.

Me Emmanuel Assi a eu un brillant parcours aussi bien dans l’enseignement de haut niveau que dans des fonctions notamment au Conseil constitutionnel. Quant à l’ancien ministre des Eaux et Forêts, Louis-André Dacoury-Tabley, il a servi à un très haut niveau aussi bien le pouvoir exécutif que législatif. Les deux nouveaux membres de la Haute autorité pour la bonne gouvernance intègrent aujourd’hui une structure chargée de lutter contre la corruption. Un fléau qui doit être éradiqué.

« La corruption est un fléau qui compromet les efforts de développement de nos pays. Elle gangrène le fonctionnement de nos États, développe un sentiment de frustration pour ceux qui en sont victimes, et renvoient à une société déliquescente lorsque la répression n’est pas effective (...) Les deux nouveaux membres de la Haute autorité ont tout au long de leur carrière fait montre d’exemplarité, d’intégrité et de détermination. Des qualités qui seront indispensables pour mener à bien leur nouvelle mission », a expliqué Kanvaly Diomandé.

En 2013, l’Ong Transparency International avait classé la Côte d’Ivoire 136e mondial sur 177 pays où il y a le moins de corruption. L’ampleur du phénomène a donc justifié la décision du gouvernement de créer en 2014 la Haute autorité pour la bonne gouvernance, en lui conférant des pouvoirs étendus en matière de lutte contre la corruption.

L’institution bénéficie, en effet, de quatre attributions qui la caractérisent, à savoir la sensibilisation, la prévention, les réformes et la sanction. Six ans après sa création, la Côte d’Ivoire a progressé de 30 places pour se situer en 2020 au 106e rang, toujours selon le classement de l’Ong Transparency International. Malgré cette avancée, beaucoup de travail reste à accomplir.


Le 04/11/20 à 18:55
modifié 04/11/20 à 22:37