Jean-Paul Kouamé (sexologue clinicien ivoirien et médiateur familial): ‘’Le sexologue est là pour attirer l’attention des couples sur leurs problèmes’’

Jean-Paul Kouamé, sexologue clinicien ivoirien et médiateur familial. (Dr)
Jean-Paul Kouamé, sexologue clinicien ivoirien et médiateur familial. (Dr)
Jean-Paul Kouamé, sexologue clinicien ivoirien et médiateur familial. (Dr)

Jean-Paul Kouamé (sexologue clinicien ivoirien et médiateur familial): ‘’Le sexologue est là pour attirer l’attention des couples sur leurs problèmes’’

Le 03/11/20 à 15:25
modifié 03/11/20 à 15:25
Le tout premier sexologue ivoirien lève le voile sur ce métier. Sans faux-fuyant, il évoque les problèmes de sexualité dans la vie conjugale, parle de l’homosexualité et autres déviances sexuelles.
Que faut-il entendre par sexologie ?

C’est l’étude scientifique de la sexualité humaine. La sexologie étudie la sexualité et la vie du couple dans tous ses aspects, pour comprendre les dérives comportementales. Les études se font en quatre années, après le baccalauréat.

Quel diplôme avez-avez obtenu après le bac qui vous autorise à exercer comme sexologue aujourd’hui en Côte d’Ivoire ?

C’est un certificat qui se prépare en quatre années. Il ne s’agit pas du doctorat. Je ne suis donc pas docteur, mais on m’appelle ainsi (de façon abusive), sans doute à cause de la tenue que je porte. Mais en France, il existe une convention qui, sans qu’on ne passe par le cycle doctoral, accorde de façon honorifique ce titre aux professionnels de ce métier. C’est le cas par exemple de Catherine Sorano qui intervient constamment sur Rfi. J’ai d’ailleurs fait la même école que cette praticienne. Je travaille ici, en Côte d’Ivoire, avec plusieurs cliniques de la place. Sans diplôme ou un certificat, il me serait difficile de collaborer avec toutes ces structures sanitaires.

Quelle a été la motivation à la base de votre choix ?

Très jeune, j’écoutais Catherine Sorano sur Rfi. Elle m’a beaucoup inspiré. J’ai été aussi inspiré par le fait que j’ai vu mes parents se disputer souvent, sans qu’il y ait de personnes ressources (à part les voisins ou encore les collègues) capables de les aider à mettre fin à ces querelles. J’ai senti qu’il y a un vide chez les couples qu’il faut combler. J’ai alors pris la décision de faire, plus tard, un métier qui peut aider les couples au niveau conjugal. Sur la base de ce rêve d’enfant, après le baccalauréat, je me suis orienté dans la formation en sexologie, en France. Les réalités en Côte d’Ivoire ne sont pas les mêmes qu’en France. Si dans l’Hexagone, la pratique et la mise en œuvre de cette science sont aisées, ce n’est pas le cas en Afrique, compte tenu des nombreux tabous.

Comment arrivez-vous à exercer, face aux pesanteurs culturelles ?

Ce n’est pas facile. Ici, il faut compter avec la stigmatisation et les préjugés. En plus, certains intellectuels jugent le mot lui-même trop lourd. D’autres vont jusqu’à demander de changer carrément cette dénomination. Ma réponse, c’est de leur dire que ce métier a été créé comme tel, et donc qu’il sera difficile de le nommer autrement. J’espère que vous, hommes des médias, allez m’accompagner à mieux faire connaître et accepter cette spécialité. Je suis le premier et le seul sexologue actuellement en Côte d’Ivoire. Avec le temps, cette profession va s’intégrer dans les mœurs.

Comment arrivez-vous à débusquer les problèmes de sexe dans les couples ?

Le sexologue consulte en clinique. Lorsqu’un membre d’un couple vient en consultation, on l’écoute et s’il y a nécessité d’écouter aussi son partenaire, nous le faisons. Souvent, il y a des préoccupations qui datent de bien longtemps. Dans ce cas-là, les problèmes ne sont plus faciles à régler. Ils nécessitent plusieurs séances de médiation. Après quoi, nous arrivons à trouver des réponses.

Quels sont alors les obstacles à la pratique de votre métier ?

La dénomination sexologue pose problème avant tout. Certaines femmes qui pensent que, dans l’exercice de sa fonction, le sexologue peut leur demander de se déshabiller, n’osent même pas mettre les pieds chez lui. D’autres affirment, pour leur part, qu’elles n’ont nullement besoin de se rendre chez un sexologue pour trouver une solution aux problèmes de leur couple. Elles pensent que sur Internet pullulent des solutions. Toujours est-il que la pratique de ce métier n’est pas aisé. En France, par exemple, 85% des personnes qui consultent un sexologue sont des femmes. Au contraire, en Côte d’Ivoire, 80% de ceux qui font la consultation sont des hommes. Vous l’aviez signifié, le terme sexologue est une pilule difficile à avaler en Afrique.

Alors, peut-on avoir une idée du taux de vos consultations ?

Je suis passé d’une consultation par an à quatre par semaine aujourd’hui. Le trajet a été long, il n’a pas été du tout facile. J’ai galéré au point qu’à un moment donné, j’ai failli retourner en France. En tout cas, le cireur de chaussure était mieux nanti que moi. En fin de compte, ce sont des amis gynécologues qui m’ont soutenu, ils m’ont demandé de persévérer et que tout début, quel que soit le métier, n’est pas du tout facile. Sur la base de leurs expériences, ils m’ont demandé de persévérer. J’ai alors pris mon mal en patience. J’ai tenu bon et actuellement, comme je le disais, je suis à quatre consultations par semaine. A la longue, je vise huit ou dix consultations hebdomadaires.

De façon concrète, lorsque vous recevez, par exemple une femme, qu’est-ce qu’elle vous demande en général ?

J’ai une histoire très édifiante. Une dame venue en consultation a dit ceci : « Mon mari ne veut me faire l’amour qu’uniquement dans la voiture ». Je lui fais savoir que c’est une très bonne chose. Mais, elle a eu du mal à comprendre ma réaction. Je lui explique le bien-fondé de ma réponse : lorsqu’on construit une maison à un milliard et aménagé sa chambre conjugale à coût de millions de FCfa, il arrive un moment où la monotonie s’installe. En tant que professionnel, je peux vous assurer que la monotonie est la première raison des problèmes qui se posent dans les couples. Il peut avoir rupture à la longue si on ne parvient pas à la briser. Donc, ce monsieur qui demande à faire l’amour dans la voiture, vit en réalité une monotonie depuis un bon moment. Son épouse a expliqué qu’il rentrait souvent tard à la maison, il ne communique pas avec elle. Cette situation lui fait dire simplement qu’il entretient d’autres relations ailleurs. Je lui dit alors que la solution, ce n’est ni le maraboutage, ni les jeûnes et prières... Il faut changer de lieu pour lui faire plaisir sexuellement. Elle a alors décidé de passer une nuit avec lui dans leur jardin, en plein air. Le couple habite aux II Plateaux. Cette nuit-là, elle a demandé aux vigiles de ne pas venir au travail ; elle a aussi fait mettre deux matelas dans les gazons et elle s’est très bien occupée de lui. Le lendemain tout était devenu normal comme à la première semaine de leur rencontre. Il était tellement content que ce jour-là, il s’est réveillé à 9 heures alors qu’habituellement, à 6 heures il quittait la maison. Deux ans en arrière, elle lui avait demandé pas mal de choses : changer sa voiture, la télé, de l’aide financière pour les soins de sa maman... Comme par magie, le monsieur s’est souvenu de tout, et a fait face à toutes ces doléances. Alors qu’il rentrait habituellement à 22 heures, ce jour-là, il est rentré à 17 heures. Et il a fortement regretté ses aventures extra-conjugales. En réalité, l’époux venait de découvrir sa femme sous une autre facette. C’est pour dire que les solutions des problèmes conjugaux sont bien sous nos yeux. Il suffit juste de les mettre en pratique. Les jeûnes et prières et autres maraboutages n’apportent en réalité pas de solutions aux problèmes conjugaux. Le sexologue est là pour attirer l’attention des couples sur leurs problèmes en vue de les résoudre.

Comment se présente la sexualité au niveau des personnes invalides (handicapés physiques et moteurs notamment) ?

Ce sont des personnes systématiquement stigmatisées. De ce fait, c’est difficilement qu’elles trouvent l’amour. Ces personnes se posent beaucoup de questions dans les pratiques sexuelles, notamment sur les mouvements à faire, les positions à adopter au cours de l’acte sexuel... Elles soulèvent toutes ces préoccupations, parce que pour passer à l’acte, il faut fantasmer ! Et quand on ne réussit pas à avoir les réponses à ces questions, il est difficile de se donner à une tierce personne. Mais, les handicapés qui gagnent bien leur vie (fonctionnaires, homme d’affaires...) sont plus à l’aise, car ils ont la possibilité de choisir la femme qu’ils veulent, étant entendu qu’ils peuvent débourser les moyens financiers qu’ils veulent pour y arriver.

En tant que sexologue, vous arrive-t-il de conseiller à vos patients de se soumettre à toutes les exigences de leurs partenaires ?

Lorsqu’on est marié, on devient une seule et même chair. Donc de façon caricaturale, on pourrait dire que la moitié du cerveau du couple se trouve chez l’homme et l’autre moitié chez la femme. Cela voudrait dire que la femme a son mot à dire à toutes les étapes de la vie du couple. C’est vrai qu’à bien des égards, on peut demander à son partenaire bien de choses pour agrémenter l’acte sexuel. Mais c’est vaste de procéder ainsi. (...) Prenons l’exemple de la sodomie, pratique très courante chez les hommes, considérée comme un acte de virilité, de commandement et de supériorité. Lorsque l’homme vous propose et que vous n’appréciez pas, il ne faut pas la rejeter systématiquement ; auquel cas, il ira l’essayer ailleurs. Et s’il se sent à l’aise là-bas, il risque de mettre en péril votre couple. Vous pouvez par exemple lui dire que vous ne refusez pas, sauf qu’il doit comprendre que cet acte risque de vous faire mal. S’il s’obstine à ne pas comprendre, demandez-lui de vous permettre d’introduire votre doigt dans sa partie anale. Si vous le faites, il faut vous arranger pour le faire avec un peu de violence, pour l’amener à se rendre compte que cet acte fait mal. En un mot, il faut arriver à dire non avec la manière, pour éviter toute frustration.

Que conseillerez-vous à une femme qui vient vous dire que son mari lui a proposé de faire une partouze ?

Il faut qu’elle refuse ! La partie la plus sacrée d’une femme, c’est bien sûr sa partie intime ou son jardin secret. Proposer à sa femme de montrer cette partie à une autre personne, cela voudrait dire qu’on a dépassé les bornes, ce qui n’est pas normal ! On est dans un fantasme, or le fantasme n’est pas forcément réalisable. Il y a des personnes qui ont rêvé de faire l’amour au décollage d’un hélicoptère, ils ont perdu la vie. Les fantasmes ne sont pas faits pour être réalisés. Donc, je le répète, il faut qu’elle refuse.

Comment expliquez-vous que des femmes soient sexuellement attirées par des personnes invalides ou handicapées ?

Il s’agit du syndrome de l’infirmière. C’est une maladie propre aux personnes qui ne sont pas normales. Elle touche spécifiquement les femmes. Les causes ne sont pas bien connues, mais ce qu’il faut retenir, au regard des études en sexologie, c’est que cette maladie touche les personnes qui ont manqué d’affection lorsqu’elles étaient jeunes. Devenues adultes, elles vont essayer de rectifier le tir, de rattraper l’amour qui leur a manqué sur une personne qui souffre. Mais, il faut noter qu’elles n’ont pas forcément conscience qu’elles sont malades. Leur amour est très profond. Lorsque la personne qu’elles aiment commence à retrouver une stabilité financière ou une santé physique, elles ne vont plus se sentir à l’aise et vont alors décider de quitter cette relation. C’est tout de même bizarre, mais c’est ainsi que se présente cette maladie, le syndrome de l’infirmière.

Pourquoi ce phénomène porte-t-il ce nom ?

L’infirmière, c’est bien cette professionnelle de la santé attachée et attentionnée à l’endroit des malades. C’est aussi celle qui est commise à la tâche pour aider les personnes qui ne sont pas bien portantes. Elle les guérit physiquement et les aide aussi à les rassurer. C’est en définitive la maladie de celles qui s’occupent de celui qui souffre.

Quel est votre avis sur les déviances sexuelles (homosexualité, transsexualité...) ?

Les personnes qui ont adopté ces pratiques, nous devons leur pardonner, nous devons vivre avec elles, parce que l’attirance sexuelle qu’elles ont pour des personnes de même sexe n’est pas forcément un choix responsable. Ce qu’il faut comprendre, c’est que certains naissent avec des déviances qui font qu’elles sont attirées contre leur gré par le sexe de même nature. Malheureusement, vis-à-vis de ces personnes, on n’a pas encore trouvé de médicaments pour soigner leurs cerveaux pour qu’elles soient des personnes telles que le veut la société. Il est clair qu’elles ne sont pas bien dans leur peau, elles souffrent énormément, car vivant des réalités qu’elles ont du mal à comprendre. Pis, elles sont incomprises par la société. Il faut donc qu’on arrive à comprendre qu’elles sont attirées par le sexe de même nature, pour éventuellement leur apporter de l’aide.

Est-il possible pour ces personnes de changer d’attitude ou de redevenir des personnes normales ?

Non, c’est vraiment difficile ! Au 16e siècle, la médecine a essayé de guérir certaines de ces personnes, mais elles n’ont pas subsisté. Des chercheurs neurologues ont affirmé qu’il s’agissait d’une partie du cerveau qui attisait le désir de ces personnes vers d’autres du même sexe. Ces chercheurs se sont dit que si l’on arrive à modifier cette partie du cerveau, sans doute que tout redeviendrait normal. Mais beaucoup sont devenus fous, quand d’autres sont morts. Cela veut dire que la thérapie n’a pas fonctionné. A mon niveau, j’en ai suivi deux. Et au bout de quatre ans, ils ont dit qu’ils pouvaient maintenant s’en passer. Pour le réussir, il faut avoir de la patience et beaucoup de volonté. Vous exercez votre métier en Côte d’Ivoire depuis 2016.

Selon votre expérience, quelle est la cartographie des problèmes et dysfonctionnements qu’on rencontre au niveau des couples ?

Les couples ivoiriens souffrent de divers problèmes de sexualité. Soit c’est l’épouse qui ne se donne plus, soit c’est le mari qui n’est plus apte à pratiquer l’acte sexuel pour cause de maladie. D’autres, par contre, expliquent qu’ils ont du mal à fonctionner normalement à la maison, alors qu’au dehors, tout marche bien. Ils viennent donc en consultation pour comprendre ce qui leur arrive. Je leur explique simplement que c’est, avant tout, la monotonie qui plombe tout. J’ai demandé à un couple de changer d’air en allant à Assinie ou à Dabou. Très souvent, à leur retour ces personnes affirment qu’elles sont très contentes. Il faut signaler aussi que la monotonie et des maladies métaboliques (diabète, hypertension...) qui sont liées à la circulation du sang sont aussi à la base de la baisse de la libido, aussi bien chez la femme que chez l’homme. L’érection, il faut le rappeler, c’est le sang pompé en grande quantité par le cœur. C’est pourquoi quand cet organe n’arrive pas à bien faire monter le sang, le sexe devient flasque, l’érection devient alors quasi-inexistante.

Que faut-il faire pour que tout baigne dans un couple ?

Il n’existe pas de couple parfait et il n’existe pas de couple où il n’y a pas de disputes. Par contre, il y a des couples avec moins de disputes. S’il y a moins de disputes dans un couple, il faut comprendre par-là que l’homme et la femme sont compatibles. Le fait est que beaucoup de personnes se marient parce qu’elles ont une certaine pression psychologique de la société. Donc, elles ne prennent pas le soin de bien se connaître. Aux jeunes non encore mariés, je demande de faire un test de compatibilité. Car, avoir le plus beau jeune homme, riche, ne veut pas dire qu’on fera un bon et long mariage. Dans le même ordre d’idées, avoir une femme avec un postérieur bien arrondi ne signifie pas qu’on va réussir forcément son mariage. Aujourd’hui, 65% des couples mariés n’atteignent pas quatre ans. Pour les couples bien constitués et bien installés, il ne faut pas négliger la sexualité. C’est la condition sine qua non pour réussir sa vie de couple. Toute vie de couple repose sur la sexualité et des projets que vous mettez en place. Il vous faut avoir aussi du temps de qualité, c’est-à-dire qu’il vous faut sortir souvent. Ce sont-là les trois principaux critères qui permettront à votre couple de durer.

Vous est-il arrivé de consulter un couple dans lequel la femme se porte bien alors que l’homme, suite à une pathologie, ne fonctionne pas correctement ?

Oui bien sûr ! Il faut d’abord rassurer la femme en lui faisant savoir qu’il ne s’agit pas d’un problème irréversible, et qu’il y a de l’espoir. Prenons le cas du diabète. On entend souvent dire qu’il ne se guérit pas, et qu’une fois contracté, c’est pour de bon. Il faut donc rassurer le partenaire pour qu’elle ne se focalise pas sur l’infidélité ou sur le divorce. Il faut aussi rassurer le malade en insistant sur le fait que par exemple, le diabète peut se guérir. Avec la communication et un bon suivi, le couple peut survivre pendant longtemps.

Face à un couple, vous est-il, par exemple, arrivé de dire à une femme que c’en est fini pour votre homme et qu’il n’y a plus rien à faire ?

Je suis médiateur familial. Et comme j’aime à le dire, je suis le gardien de la paix des couples. A ce titre, je dois plutôt sauver des couples, plutôt que de les faire voler en éclats. Quelle différence y a-t-il entre le coach love et le sexologue ? Les coaches love pullulent aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Ce sont des personnes qui, sans formation réelle, se débrouillent face aux vicissitudes de la vie, comme ils peuvent. Or, le sexologue, lui, a suivi une formation, a obtenu un diplôme pour exercer son métier. A la différence du sexologue, tout le monde peut se proclamer coach love. Ils se basent sur leurs propres expériences qu’ils mettent d’ailleurs en avant. Certaines personnes me reprochent de ne pas être marié, alors que je parle de sexologie. La réponse que je leur donne, dans un premier temps, c’est que je ne suis pas là pour évoquer ma propre expérience. Et puis, en second lieu, je leur dit que la connaissance que j’ai acquise est scientifique. On n’a pas besoin d’être marié pour régler des problèmes de couples, parce que j’ai suivi une formation scientifique en la matière. La connaissance du sexologue, c’est avant tout scientifique et intellectuel. Or les coaches love se basent sur leurs propres expériences, ou celles du voisin.


Le 03/11/20 à 15:25
modifié 03/11/20 à 15:25