Maouloud 2020: Les guides religieux invités à des «actions fortes» allant dans le sens de la cohésion sociale

La commémoration a été rehaussée par la présence du Premier ministre Hamed Bakayoko, représentant le Chef de l’État et du ministre de la Sécurité, Vagondo Diomandé. (Honoré Bosson)
La commémoration a été rehaussée par la présence du Premier ministre Hamed Bakayoko, représentant le Chef de l’État et du ministre de la Sécurité, Vagondo Diomandé. (Honoré Bosson)
La commémoration a été rehaussée par la présence du Premier ministre Hamed Bakayoko, représentant le Chef de l’État et du ministre de la Sécurité, Vagondo Diomandé. (Honoré Bosson)

Maouloud 2020: Les guides religieux invités à des «actions fortes» allant dans le sens de la cohésion sociale

Le 30/10/20 à 10:36
modifié 30/10/20 à 10:36
Le Premier ministre Hamed Bakayoko a représenté le Président de la République à la mosquée de la Riviera Golf.
La communauté musulmane ivoirienne a commémoré dans la nuit du 28 au 29 octobre le Maouloud marquant la naissance du Prophète Mahomet, à l’instar du monde entier. Reconnaissance et invocations à Dieu pour une Côte d’Ivoire paisible, telle était la quintessence d’une cérémonie officielle qui a eu pour cadre la mosquée de la Riviera Golf, dans la commune de Cocody.

La commémoration a été rehaussée par la présence du Premier ministre Hamed Bakayoko, représentant le Chef de l’État Alassane Ouattara, et du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Vagondo Diomandé. Qui, lui, a été désigné pour livrer le message du Président de la République. Pour lui, après les acquis « importants » que le pays a enregistrés, poursuit-il, « il est inconcevable que l’on s’arrête en si bon chemin et que l’on retourne dans des crises et le désordre ».

C’est pourquoi, il exhorte les guides religieux à « mener des actions fortes allant dans le sens de la cohésion sociale ». De sorte que la Côte d’Ivoire puisse continuer sa marche vers le progrès. D’où son appel à persévérer dans l’invocation à Allah. « Au nom du Chef de l’État, je voudrais inviter les éminents guides religieux à davantage de prières et d’intercessions à l’occasion de cette importante nuit pour la commémoration du prophète afin que la Côte d’Ivoire traverse les échéances du 31 octobre dans la paix, la quiétude et la fraternité », a déclaré Vagondo Diomandé.

Au terme de son intervention, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a annoncé un don en espèces de cinq millions de F Cfa du Président Ouattara, qu’il a remis séance tenante au président du Cosim, El Hadj Mamadou Traoré.« La contribution de l’Islam pour des élections apaisées ».

Dans son message, le président du Conseil supérieur des Imams (Cosim) a notamment exhorté les fidèles à faire preuve de pardon mutuel et de solidarité afin que « la paix, bien commun précieux » puisse demeurer dans les foyers, les familles et bien au-delà dans toute la Côte d’Ivoire. Il leur a rappelé que « s’ils veulent suivre les traces de Mahomet », ils doivent cultiver « la fraternité, la vraie ».

El Hadj Mamadou Traoré n’a pas manqué de formuler des prières et supplications pour « la sauvegarde du pays » pendant cette période électorale. Il a également rendu hommage à son prédécesseur, Boikary Fofana, celui par qui la communauté célèbre désormais le Maouloud.

Bien avant lui, le recteur de la mosquée de la commune du Plateau, l’imam Cissé Djiguiba, a animé une conférence sur le thème : « La contribution de l’Islam pour des élections apaisées ». Ce fut une occasion pour lui de relever les caractéristiques de l’Islam. Il a particulièrement mis en exergue le fait que cette religion, en faisant fi des différences, prône la fraternité humaine, le respect de l’autre, l’égalité entre les hommes. En Islam, ajoute-t-il, « l’étranger n’est pas une menace mais plutôt une bénédiction ». Il suscite le dialogue des religions qui permet d’ailleurs de « briser les murs de méfiance ».

En mettant toutes ces caractéristiques en œuvre, l’on devrait pouvoir arriver à bannir la violence. « Ne touchons pas à ce pays. Car ce pays, c’est l’espérance de millions d’Ivoiriens », partage-t-il. Et de souligner : « Aucune violence n’apporte le succès ».

Le recteur invite les jeunes de toutes religions et par ricochet toute la population en Côte d’Ivoire, à être « des acteurs de paix » en proscrivant de leurs actes tout comportement pouvant alors entacher ce sésame .


Le 30/10/20 à 10:36
modifié 30/10/20 à 10:36