Situation sociopolitique : Daoukro et Bongouanou retrouvent le calme

Une vue de la préfecture de Daoukro. (Dr)
Une vue de la préfecture de Daoukro. (Dr)
Une vue de la préfecture de Daoukro. (Dr)

Situation sociopolitique : Daoukro et Bongouanou retrouvent le calme

Le 30/10/20 à 09:31
modifié 30/10/20 à 09:31
Daoukro et Bongouanou, les chefs-lieux des régions de l’Iffou et du Moronou ont connu le calme en ce dernier jour de campagne électorale. Un calme qui ne dissipe pas certes la peur qui s’est emparée des populations, mais qui a permis à chacun de vaquer à ses occupations quotidiennes.

Daoukro qui était en ébullition le 27 octobre, lors de l’arrivée dans la ville, du renfort des forces de l’ordre chargées de la sécurisation de l’élection présidentielle, a renoué avec sa quiétude habituelle. Même si pendant ces deux derniers jours, l’on n’a pas remarqué la traditionnelle grande ambiance dans la ville, néanmoins les choses se sont normalisées peu à peu. D’abord aucun barrage n’a été visible dans la cité les 28 et 29 octobre, entrainant du coup la fluidité routière à l’intérieur de la ville.

Les commerces et grandes surfaces tout comme les différents marchés étaient ouverts. Même son de cloche pour les structures financières, particulièrement les banques. A ce niveau, elles ont été prises d’assaut par les fonctionnaires et autres personnes de diverses activités, afin de pouvoir disposer de moyens financiers, pour leurs besoins. Les boutiques, magasins et commerces ont connu aussi une grande affluence, car les populations cherchaient à s’approvisionner en produits de toute nature. L’administration publique et privée, hormis l’école, était ouverte, mais a tourné au ralenti. Les maquis et restaurants également disponibles ont accueilli leur clientèle habituelle. Bref, une vie normale constatée depuis hier.

Un calme également régnait dans les trois autres départements de la région à savoir Ouellé, Prikro et surtout M’Bahiakro, qui ont connu aussi des affrontements inter-communautaires. Le problème à signaler est qu’il n’était pas aisé de pouvoir entrer et sortir de Daoukro, car des barrages existent dans certains villages se trouvant sur les trajets, quel que soit l’axe choisi. Même rythme de vie à Bongouanou, qui a été également confronté au problème de l’arrivée du renfort des forces de l’ordre dans la cité, pour la sécurisation de l’élection présidentielle.

Si à Daoukro c’était le 27, pour Bongouanou, l’opposition de certains jeunes s’est faite le 28, particulièrement au niveau du village Kangandi, à l’entrée de la ville en venant de Kotobi. Contrairement à Daoukro, où l’affaire a fait grand bruit, à Bongouanou, les forces de l’ordre ont pu rapidement disperser les manifestants et regagner leur base. La vie se déroule aussi paisiblement, mais dans la peur. La conséquence est que les populations se sont ruées sur les commerces pour faire des provisions pour au moins le week-end. Le riz serait en ce moment en quantité insuffisante dans la localité.

Les véhicules et motos circulent sans problème, car aucun barrage n’est constaté. Comme pour Daoukro, la circulation n’est fluide qu’à l’intérieur de la ville, car dans certains villages des barrages dressés perturbent le ralliement à Bongouanou.

Le symbole de la vie retrouvée dans la capitale du Moronou a été le meeting du Rhdp le 27 octobre. Les deux autres départements de la région (Arrah et M’Batto) connaissent également le calme. Un calme surtout retrouvé à Kotobi, qui a été l’objet d’échauffourées ces derniers jours.


Le 30/10/20 à 09:31
modifié 30/10/20 à 09:31