Après une semaine de confinement et la levée du dispositif sécuritaire déployé autour du domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo, arrivé second à l'élection présidentielle du 18 octobre avec 33,5% des voix, Alpha Condé a rendu visite aux victimes des violences post-électorales de ces derniers jours qui ont fait 21 morts selon le gouvernement et une trentaine, selon l’opposition.

Vêtu d’une chemise bleu électrique, le chef de l’État a traversé les salles de l’hôpital militaires du camp Samory Touré en centre-ville de Conakry. Accompagné du ministre de la Défense, Mohammed Diané, il a pris des nouvelles des patients et leur a adressé un geste de soutien.

« Que ce soit les militaires ou les civils, nos médecins ont fait des efforts extrêmement importants, de façon indifférente, qu'ils soient militaires ou civils, parce que tous les Guinéens sont égaux devant la santé et devant la loi », a expliqué Alpha Condé.

Le but de l’opération est double : démentir les rumeurs qui circulent sur son propre état de santé et montrer que l’heure est à l’apaisement. « Je ne veux pas que les gens considèrent que cet allègement, si on peut l'appeler ainsi, doit occulter l'objectif que nous avons : celui de défendre la victoire que l'on a acquise dans les urnes et de refuser par tous les moyens le hold-up électoral que M. Alpha Condé est en train de préparer », a soutenu Cellou Dalein Diallo qui a vu le blocus levé autour de son domicile, au même moment.

Très critique envers la mission conjointe, le candidat malheureux a salué les récentes déclarations de l’Union européenne et de la France, selon qui des doutes persistent sur le processus électoral.