Cohésion sociale à Bongouanou/Théophile Ahoua N’doli: ‘‘Il faut mettre balle à terre pour construire le Moronou’’

L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli. (Dr)
L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli. (Dr)
L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli. (Dr)

Cohésion sociale à Bongouanou/Théophile Ahoua N’doli: ‘‘Il faut mettre balle à terre pour construire le Moronou’’

Le 29/10/20 à 13:15
modifié 29/10/20 à 13:15
Dans sa volonté de ramener la paix définitive à Bongouanou, l’Inspecteur général d’Etat a entamé cette semaine une série de rencontres.
L’Inspecteur général d’Etat (l’Ige) a ainsi rencontré à tour de rôle les chefs traditionnels, les jeunes Agni du quartier Agnikro et Habitat, les jeunes leaders du quartier Dioulakro, les chefs des communautés du quartier Dioulakro.

Puis, les chefs de communautés, les jeunes et les religieux de la ville de Bongouanou. Ahoua N’doli a expliqué qu’il s’implique pour assainir l’atmosphère tendue entre les différentes communautés. « Dès le début de la crise, je suis resté en contact avec tout le monde afin d’apaiser la tension qui ne faisait que monter, car alimentée par certains hommes politiques qui veulent à tout prix sacrifier leurs parents pour s’assurer de la notoriété. Depuis que cette crise a commencé et que j’ai appris que des biens du maire Amalaman Gilbert ont été détruits, nous sommes restés lui et moi constamment en contact. Et cela, pour voir comment limiter les dégâts en ce qui concerne ses biens, mais aussi les propriétés des autres dans la ville de Bongouanou. J’appelais régulièrement le préfet, la gendarmerie, la police et tous ceux qui pouvaient calmer les jeunes de tous les bords, afin que la ville soit sauvée et que les biens de Amalaman soient sauvés. J’étais en contact avec un bon nombre de personnes pour savoir là où il faut intervenir pour sauver Bongouanou, car c’est notre bien commun », indique-t-il.

Lors de sa rencontre avec les chefs traditionnels de Bongouanou, I’Ige a précisé que ses appels à l’apaisement n’étaient ni pour ses proches, ni pour les personnes de son bord politique, mais pour tout Bongouanou. « Même quand j’ai été informé que le domicile d’Affi N’Guessan a été incendié, j’ai aussitôt appelé les pompiers, la police pour limiter les dégâts. Dieu merci, la maison a été sauvée. L’incendie s’est limité à un préau et depuis lors, cette maison est surveillée par les forces de l’ordre pour éviter que des gens repartent la brûler. Je n’ai pas cherché à savoir si c’est lui qui a lancé le mot d’ordre avant de faire des démarches pour sauver ses biens. Je ferai pareil pour tous ceux qui seront exposés à ces genres de violences, qu’importe le parti politique auquel ils appartiennent. Il faut mettre balle à terre pour construire Bongouanou et le Moronou », a-t-il confié, avant d’ajouter : « C’est pour cela j’ai tenu à rencontrer tout le monde pour apaiser les cœurs ».

Théophile Ahoua N’Doli a conseillé aux chefs de sensibiliser la jeunesse afin qu’elle comprenne que ce n’est pas par la violence et les points de vue radicaux que les problèmes seront résolus.

Il a, pour finir, insisté sur une réalité: « Le Moronou a besoin de paix pour son développement ». C’est ce même message que l’Inspecteur général d’État a livré aux chefs des communautés de Dioulakro, lors d’une visite le lundi 26 octobre. Ahoua N’doli leur a exprimé sa compassion et demandé aux chefs d’exhorter leurs enfants à ne pas tomber dans le piège des rumeurs qui poussent intentionnellement à la violence. Il a insisté sur l’importance d’éviter de se faire justice, en ayant confiance aux juridictions compétentes du pays pour la défense de leurs droits.

L’Ige a eu une rencontre avec les jeunes d’Agnikro, du quartier de l’Habitat et les leaders de jeunes de Dioulakro. Des jeunes du quartier Dioulakro, les parents des victimes portées disparues ou enlevées y ont également participé. A tous ces groupes de jeunes, l’Ige a prodigué les mêmes conseils : l’apaisement et la force de ne pas céder aux rumeurs.

Les jeunes, en retour, ont promis de suivre tous les conseils prodigués par leurs aînés et de faire désormais attention à tout ce qui se raconte. Ceux qui, à ce jour, n’ont pas encore retrouvé leurs parents disparus disent s’en remettre à l’Ige dans l’espoir de les revoir.

Info: sercom


Le 29/10/20 à 13:15
modifié 29/10/20 à 13:15