Les séniors ont immortalisé cet évènement historique à travers une photo de famille. (Julien Monsan)
C’est historique, les journalistes séniors de Côte d’Ivoire sont désormais dotés d’une organisation fédératrice et représentative qui se veut à la fois un canal d’actions, mais aussi un creuset des valeurs qu’ils défendent. Il s’agit du Cénacle des journalistes séniors de Côte d’Ivoire. Dont l’assemblée générale constitutive s’est tenue le 24 octobre dernier dans les locaux du groupe Fraternité Matin, à Adjamé. A cette occasion, la salle Charles Diagne qui a accueilli l’évènement a enregistré la présence de nombreuses figures emblématiques du journalisme ivoirien. On pourra évoquer, pêle-mêle, les noms de Jean-Baptiste Akrou, ancien directeur général de Fraternité Matin, Kébé Yacouba président de la Caidp, Samba Koné président de l’Anp, ou encore Auguste Miremont, ancien ministre de la Communication, par ailleurs principal instigateur de la mise en place de cette organisation. Ils sont venus nombreux pour marquer leur adhésion à ce projet qui a progressivement pris forme au fil des mois. Et qui traduit le désir exprimé pour les anciens journalistes de renouer et maintenir entre eux des relations de confraternité et de solidarité, après la vie professionnelle. «A chaque fois que nous sommes confrontés à la disparition tragique d’un des nôtres, nous réalisons que ces derniers ont disparu dans la solitude, la souffrance, la dépression, et l’indifférence. Ça fait pitié de voir des gens qui ont tout donné à leur pays partir dans ces conditions, dans l’anonymat le plus complet», s’est indigné Auguste Miremont. Qui a, en outre, fait mention de la situation de plusieurs anciens journalistes démunis et malades, qui s’éteignent chaque jour davantage dans l’isolement. Pour l’ancien ministre de la Communication, une telle situation ne doit pas s’éterniser, d’où la mise sur pied de cette organisation nouvelle. Devant de tels enjeux, il a lancé un appel au ralliement de toute la classe des anciens journalistes, et exprimé le souhait de voir le cénacle devenir un instrument de solidarité de premier ordre. C’est aussi l’avis du journaliste sénior Lucien Houédanou, président du conseil exécutif du cénacle, qui s’est exprimé dans la foulée de son élection. «Nous devons aider les séniors à se soigner, et valoriser leurs compétences à travers des ateliers, conférences et colloques», a-t-il laissé entendre. Constitué de journalistes ayant exercé dans différents médias et également dans différentes institutions nationales et internationales, ce cercle d’amis se veut une assemblée non partisane, apolitique et non confessionnelle. Il entend constituer une force de proposition pour la corporation des journalistes et la société en général. Tout en œuvrant à l’amélioration et à la restauration de l’image et du métier de journaliste. Sur ce point précis, l’idée est de léguer aux nouvelles générations, des valeurs de qualité professionnelle, d’intégrité, d’éthique et de déontologie.