Accès aux marchés britannique et européen: Les acteurs réfléchissent sur les stratégies d’amélioration de la compétitivité du cajou

Les participants ont été invités à une forte implication tout au long du séminaire. (Photo : Dr)
Les participants ont été invités à une forte implication tout au long du séminaire. (Photo : Dr)
Les participants ont été invités à une forte implication tout au long du séminaire. (Photo : Dr)

Accès aux marchés britannique et européen: Les acteurs réfléchissent sur les stratégies d’amélioration de la compétitivité du cajou

Le 16/10/20 à 16:54
modifié 16/10/20 à 16:54
Rendre le cajou ivoirien plus compétitif et comment conquérir les marchés britannique et européen ? La problématique était au centre d’un atelier organisé, le 16 octobre, à l’hôtel Pullman, par le Centre du commerce international (Itc), de concert avec le ministère du Commerce et de l’Industrie.

Ce séminaire qui a réuni des acteurs de la chaîne de valeur de l’anacarde et des représentants du groupement des industriels du cajou avait pour but d’informer toutes les parties des opportunités offertes à l’anacarde ivoirien sur les marchés britannique et européen, de ses conditions d’accès à ces marchés ; ainsi que les stratégies visant à renforcer la compétitivité de la filière.

Il s’agit, de façon spécifique, de comprendre l’opportunité que représente le marché européen pour la noix de cajou et de la part de marché actuellement non saisie du produit transformé ; s’approprier les conditions d’accès aux marchés britannique et européen de la noix de cajou.

Selon Michel Malan, représentant du ministre du Commerce et de l’Industrie, ce séminaire vient à point nommé, d’autant plus que dans ce contexte marqué par l’augmentation de la demande de cajou sur les marchés européens, plusieurs contraintes freinent encore l’accès des Pme ivoiriennes exportatrices d’amandes de cajou à ces marchés, notamment les exigences liées à la qualité des produits et au respect des normes. Il estime alors que ce séminaire est une occasion pour les acteurs de réfléchir à des stratégies visant à renforcer la transformation locale de l’anacarde.

L’émissaire du ministre Souleymane Diarrassouba a aussi rappelé que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou avec une production qui a connu une évolution remarquable, ces dernières années. « La production nationale a plus que doublé en une décennie. Elle est passée de 235 000 tonnes en 2006, à plus de 738 000 tonnes de noix brutes de cajou en 2018. Le gouvernement ivoirien, sous l’impulsion du Président Ouattara, a décidé de développer la transformation locale de l’anacarde afin d’en accroître la valeur ajoutée et de créer des emplois. L’objectif est de passer de 5% de transformation, en 2013 à 9,1% en 2019 », espère Michel Malan.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement, a-t-il expliqué, a mis en œuvre depuis 2014, un ensemble de mesures pour développer la transformation locale de l’anacarde et renforcer la compétitivité des unités de transformation. Ces mesures sont, entre autres, l’exonération de droits de douane et de Tva sur les équipements ; l’octroi d’un crédit d’impôts de 25% à 75% relatifs aux investissements réalisés par les entreprises en phase d’activité, selon la zone et la taille de l’entreprise ; l’octroi d’une subvention d’un montant de 150 FCfa/kg d’amandes de cajou non dépelliculées produites et vendues.

En outre, il a remercié les partenaires pour leur engagement au renforcement des capacités humaines et institutionnelles de la Côte d’Ivoire, en vue de son insertion progressive et harmonieuse dans le commerce international.

Pour sa part, le Directeur général adjoint du Conseil coton-anacarde a remercié le ministre du Commerce et de l’Industrie pour son soutien constant à toutes les initiatives de développement de la commercialisation et de la transformation de l’anacarde.

Dr Golé Bi, représentant le ministre, a quant à lui, souligné que les marchés britannique et européen sont des débouchés porteurs pour la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, le pays s’est, à travers le ministère de l’Intégration africaine, investi depuis juin 2007 à négocier les accords de partenariat économique afin de préserver et consolider les acquis préférentiels sur les deux marchés, a-t-il révélé.


Le 16/10/20 à 16:54
modifié 16/10/20 à 16:54