Désinformation en période électorale : L’Oidh relève 43 cas sur la période du 17 août au 11 octobre

M. Yannick Anaky, coordonnateur du projet et conférencier. (DR)
M. Yannick Anaky, coordonnateur du projet et conférencier. (DR)
M. Yannick Anaky, coordonnateur du projet et conférencier. (DR)

Désinformation en période électorale : L’Oidh relève 43 cas sur la période du 17 août au 11 octobre

Le 15/10/20 à 17:08
modifié 15/10/20 à 17:08
L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh) avec l’appui de National endowment for democracy (Ned) et le National democratic institute (Ndi) a identifié 43 cas de désinformation en ligne sur la période allant du 17 août au 11 octobre 2020. L'information a été donnée par Yannick Anaky, coordonnateur du projet, lors d'un point de presse, le jeudi 15 octobre 2020, à Abidjan-Cocody.

Ces désinformations pour la plupart ont eu ou étaient susceptibles d’avoir un impact sur la vie socio-politique et particulièrement sur le processus électoral. En effet, le monotoring des réseaux sociaux sur la période précitée donne 45% de contenus fabriqués pour tromper l’opinion, 23% des propos manipulés afin de tromper l’opinion ou nuire.

L’Oidh a aussi identifié 18% de cas de désinformation se rapportant à l’utilisation d’images authentiques dans un contexte erroné. A ce cas s’ajoutent les images contextuellement erronées attribuées aux manifestations le 15 septembre dans certaines villes de l’intérieur du pays.

En outre, 9% des cas de désinformation concernent la diffusion de fausses informations dont le contenu imite de véritables sources d’informations. Enfin, l’Oidh a identifié 5% de cas de désinformation relative à un article d’un journal en ligne dont le contenu ne corrobore pas le titre.

Pour atténuer l’impact de la désinformation au cours du processus électoral, l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme a fait plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, d’envisager des mesures répressives afin de protéger les femmes engagées en politique et qui pourraient être la cible de campagne de désinformation humiliante ou portant atteinte à leur dignité ou leur réputation sur les réseaux sociaux, garantir l’accès équitable des médias publics à l’ensemble des sensibilités politiques du pays.

L’Oidh recommande également la prise de mesures nécessaires pour éviter la propagation ou la diffusion de fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité, et sensibiliser et former les militants et abonnés (followers) sur les bonnes pratiques démocratiques et sur une culture démocratique sensible au concept du genre.


Le 15/10/20 à 17:08
modifié 15/10/20 à 17:08