Fête des Tabernacles : La Côte d’Ivoire deuxième pays pèlerin après le Brésil

SEM. Claude Sahi, ambassaseur, conseiller du Premier ministre Hamed Bakayoko au pupitre et le DG des cultes Bamba Messamba (debout à sa gauche). (Julien Monsan)
SEM. Claude Sahi, ambassaseur, conseiller du Premier ministre Hamed Bakayoko au pupitre et le DG des cultes Bamba Messamba (debout à sa gauche). (Julien Monsan)
SEM. Claude Sahi, ambassaseur, conseiller du Premier ministre Hamed Bakayoko au pupitre et le DG des cultes Bamba Messamba (debout à sa gauche). (Julien Monsan)

Fête des Tabernacles : La Côte d’Ivoire deuxième pays pèlerin après le Brésil

Le 04/10/20 à 20:28
modifié 04/10/20 à 20:28
Le samedi 3 octobre restera gravé dans la mémoire des Églises protestantes et évangéliques de Côte d’Ivoire. Pour la première fois, Covid-19 oblige, la fête des Tabernacles 2020 ou Souccot en hébreu, qui habituellement se tient à Jérusalem, a été célébrée cette année en dehors d’Israël... au Palais de la culture à Treichville pour les pays d’Afrique francophone. Sous le thème : « Préparez le chemin du Seigneur ».

L’hymne national de la Côte d’Ivoire et celui d’Israël ont été brillamment exécutés par le Centre d’études et de diffusion du Tanakh et le groupe musical des Assemblées de Dieu de Angré (Temple Carmel), sous la direction du pasteur Avi Avi Benjamin Étienne Simplice.

La parade des nations, drapeau en main, a démontré leur unité de foi avec Israël. Avec la participation d’une quinzaine de pays à la salle Anoumabo. Notamment la Guinée, le Burkina Faso, le Mali, le Cameroun, le Bénin, le Burundi, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad, la Rdc, le Togo, le Ghana, le Niger, Israël.

Le révérend pasteur Silué David Kohen, directeur exécutif national de l’Ambassade chrétienne internationale de Jérusalem (Ndlr :Icej) a remercié le Directeur général des cultes Bamba Messamba, qui a tout mis en œuvre pour donner une grande dimension à cet évènement. « Votre implication à nos côtés est la démonstration de la présence du gouvernement de l’État de Côte d’Ivoire avec nous, et la démonstration de la laïcité de notre pays ». Il a aussi indiqué que cette implication du Dg des cultes dans l'organisation des voyages à Jérusalem a fait de la Côte d’Ivoire le deuxième pays au monde à envoyer des pèlerins en Israël après le Brésil.

Bamba Messamba a rappelé que depuis cinq ans, la Côte d’Ivoire envoie régulièrement une délégation en Israël ; elle oscille entre 400 et 500 pèlerins ivoiriens, que le gouvernement autorise à convoyer en terre sainte, pour marcher dans les pas du Seigneur.

Selon lui, la Côte d’Ivoire s’est engagée sur ce chemin parce que le père fondateur de cette nation, Félix Houphouët-Boigny, a dit que la paix est sa seconde religion, son digne fils le Président Alassane Ouattara a embouché le même clairon, donc il tient la question de la foi avec beaucoup d’attention. De sorte que toutes les obédiences religieuses établies en Côte d’Ivoire bénéficient de l’appui et de l’encadrement du gouvernement chaque année, pour aller en terre sainte, en Israël, en Arabie saoudite, à Lourdes, partout, où il est possible à des croyants de faire un pèlerinage.

Pour l’Ambassadeur Claude Sahi, conseiller du Premier ministre Hamed Bakayoko qu’il représentait, c’est un honneur pour la Côte d’Ivoire d’abriter la fête du Souccot pour le compte de l’Afrique francophone. Un honneur qui rejaillit sur le Président de la République Alassane Ouattara et tous ceux qui vivent dans le pays. « Pour traduire sa satisfaction d’abriter cet évènement religieux unique, le Président Ouattara nous a instruit à l’effet d’apporter l’appui et l’encadrement nécessaire du gouvernement à la bonne organisation, de ces moments précieux, d’intenses prières pour la Côte d’Ivoire, pour Israël et les autres nations », a-t-il soutenu.

L’Ambassadeur a profité de l’occasion pour exhorter les responsables des Églises protestantes et évangéliques présentes à prier davantage pour que cette pandémie qui a durement marqué le visage du monde soit un mauvais souvenir dans un avenir proche.

Faisant par ailleurs allusion aux prochaines élections présidentielles du 31 octobre en Côte d’Ivoire, il a rappelé à ses hôtes que la violence ne résout aucun problème, et que les pertes à cette occasion sont les mêmes pour les différents protagonistes. « Aucun peuple ne peut être heureux si une partie de lui est détruite, si l’ensemble de ses enfants s’entredéchirent », a-t-il dit, avant de leur recommander au nom du Seigneur, la Côte d’Ivoire et tous ceux qui y vivent, afin que les joutes électorales se déroulent dans la quiétude.

« Soyez davantage des messagers et des ambassadeurs de paix et du vivre ensemble partout où vous serez », affirmé Claude Sahi.

Les pasteurs Séri Boignon, président de la Fédération évangélique de Côte d’Ivoire (Feci), le très révérend Isaac Bodjé, secrétaire de la conférence de l’Église méthodiste Unie (Emuci), et d’autres leaders évangéliques ont participé à cette fête, et exhorté les autorités à tout mettre en œuvre pour que les élections soient inclusives, démocratiques et apaisées.


Le 04/10/20 à 20:28
modifié 04/10/20 à 20:28