Assemblée générale de la CGECI : Le patronat plaide pour « Zéro impôt nouveau en 2021 »
« La pandémie a bouleversé l’économie, contraignant des entreprises de divers secteurs à fermer temporairement leurs portes ou à adapter leurs conditions de travail habituelles, a souligné le président de la CGECI, Jean-Marie Ackah, devant les adhérents, membres et administrateurs réunis en présentiel et en visioconférence, respect des mesures de distanciation oblige. Certains secteurs ont dû arrêter complètement leurs activités, et plusieurs entreprises sont confrontées à de graves difficultés pour assurer leur viabilité. En accord avec le Patronat qui a fait des recommandations au gouvernement, l’Etat de Côte d’Ivoire a déployé de nombreux efforts pour limiter ces impacts négatifs, notamment en créant des fonds de soutien aux grandes entreprises et aux PME. En dépit de ces initiatives heureuses –dont la mise en œuvre n’a pas toujours été diligente, nombre d’entreprises continuent à faire face à des difficultés. »
Comment en sortir ? Dans son point fait à la presse à l’issue de la réunion, Jean-Marie Ackah est revenu sur le cadre et les efforts méritoires déployés par le gouvernement dans le cadre du plan de soutien économique aux entreprises, relativement à la pandémie du Covid-19, tout en exhortant à l’accélération de la mise en œuvre de ces fonds, de façon à ce qu’ils soient plus efficaces et bénéficient à un plus grand nombre d’entreprises.
Annexe fiscale 2021 en discussion
Alors que l’annexe fiscale à la loi de finances pour l’année 2021 est en discussion, le président du patronat a appelé le gouvernement à tenir davantage compte de la situation difficile que traversent les entreprises pas encore sorties de la crise liée au nouveau coronavirus. Se félicitant de la qualité du dialogue public-privé qui prévaut en Côte d’Ivoire, M. Ackah a exhorté les autorités à « zéro impôt nouveau, zéro taxe nouvelle » pour 2021. Le patronat souhaite un soutien accru aux secteurs particulièrement sinistrés comme ceux de l’hôtellerie et de la restauration qui ont connu des arrêts d’activités durant plusieurs mois. L’organisation entend, également, poursuivre son plaidoyer pour la mise en œuvre de la réforme fiscale, pour arriver à une fiscalité privilégiant l’élargissement de l’assiette jusque-là contrainte par la taille d’un secteur informel invasif échappant à la taxation.
En dépit du contexte difficile, le patronat reste optimiste, encouragé d’une part par le dynamisme et le patriotisme économique des chefs d’entreprises « qui ont déployé une énergie exceptionnelle pour résister à la crise » ; et d’autre part par le volontarisme de l’Etat ivoirien qui « joue sa partition ». La Côte d’Ivoire a un plan de riposte et de soutien qui est robuste, a insisté M. Ackah. « C’est un plan consensuel, efficace », mais le temps de l’entreprise n’étant pas celui de l’Etat, « nous devons continuer à travailler pour être plus diligents dans la mise en œuvre », a-t-il ajouté.
L’Assemblée générale du 30 septembre s’est achevée avec la ferme volonté affichée par la CGECI de « rester mobilisée pour trouver, avec le concours de tous et celui des autorités publiques, des solutions appropriées afin de soutenir l’activité et relancer l’économie. Nous devons donc continuer à garder courage et à œuvrer pour sortir rapidement de cette crise, mieux outillés pour affronter l’après-Covid-19 ».
Valentin Mbougueng