Projet Conservation de la biodiversité dans le complexe Taï-Grébo-Sapo: Le gouvernement souhaite une adhésion massive des communautés impactées

Les membres du comité national de pilotage du projet se sont réunis, le 28 septembre, à Cocody-Angré. (Dr)
Les membres du comité national de pilotage du projet se sont réunis, le 28 septembre, à Cocody-Angré. (Dr)
Les membres du comité national de pilotage du projet se sont réunis, le 28 septembre, à Cocody-Angré. (Dr)

Projet Conservation de la biodiversité dans le complexe Taï-Grébo-Sapo: Le gouvernement souhaite une adhésion massive des communautés impactées

Le 29/09/20 à 17:25
modifié 29/09/20 à 17:25
Le Comité national de pilotage du projet Conservation de la biodiversité dans le complexe Taï-Grébo-Sapo a tenu sa réunion annuelle ordinaire 2020, le 28 septembre, à Cocody-Angré. Il s’agissait essentiellement de l’examen et la validation des instruments techniques du projet, à savoir le manuel de procédures, le plan de travail et le budget annuel.

Les travaux ont également porté sur la création d’un comité technique du corridor écologique que la Côte d’Ivoire veut créer le long de la rivière Saro située à Taï.

Ce corridor écologique qui est l’axe principal du projet, rappelons-le, a pour objectif de restaurer la connectivité écologique entre le parc national de Taï et celui de Grébo au Liberia. Il devra être géré à terme par les populations riveraines sous forme de Réserve naturelle volontaire (Rnv).

A cet effet, le ministère de l’Environnement et du Développement durable qui met en œuvre le projet en Côte d’Ivoire, souhaite une adhésion plus grande des communautés impactées. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre le directeur de cabinet adjoint du ministère, Parfait Kouadio, qui a prononcé le discours d’ouverture de la réunion.

« La principale caractéristique de ce projet est la prise en compte des intérêts des tiers en conciliant les impératifs socioéconomiques et les impératifs environnementaux. L’adhésion des communautés locales dans toutes les étapes du projet est un élément indispensable pour le ministère. Cela sera achevé à travers plusieurs initiatives complémentaires de développement participatif et par les nécessaires actions de compensation aux personnes impactées. Le projet contribuera ainsi au développement durable de la commune de Taï », a-t-il expliqué.

Pour parfait Kouadio, qui est par ailleurs le président du comité national de pilotage du projet, le contexte est favorable à une bonne prise en compte des intérêts des communautés locales du projet. « Le contexte nouveau, qui prend en compte les Paiements des services environnementaux (Pes), constitue un facteur favorable. De même, l’évolution du cadre juridique avec la loi relative aux parcs et réserves, le nouveau code forestier et le code foncier rural, constitue un facteur de succès », pense-t-il.

Fruit de la coopération entre la Côte d’Ivoire, le Liberia et la République fédérale d’Allemagne qui le finance à travers la Coopération financière allemande (KfW), le projet de conservation de la biodiversité dans le complexe Taï-Grébo-Sapo vise à protéger les dernières surfaces contiguës des forêts humides guinéennes tout en tenant compte des besoins et des opportunités économiques des populations vivant dans et à la périphérie des zones concernées.

Il est dans sa deuxième phase qui s’étend sur une période de cinq ans à partir du 1er mars 2020. L’objectif est d’améliorer les possibilités d’échange de biodiversité entre le parc national de Taï et les forêts voisines du Liberia à savoir les forêts de Grébo et de Sapo, en étroite collaboration avec les populations locales.


Le 29/09/20 à 17:25
modifié 29/09/20 à 17:25