Ressources naturelles et sécurité en Afrique : Les parlementaires de la Commission sécurité et défense du continent réfléchissent à Grand-Bassam

Des parlementaires et experts mènent, sur trois jours, des réflexions sur cette thématique au cœur de nombreux conflits sur le continent. (HERVE ADOU)
Des parlementaires et experts mènent, sur trois jours, des réflexions sur cette thématique au cœur de nombreux conflits sur le continent. (HERVE ADOU)
Des parlementaires et experts mènent, sur trois jours, des réflexions sur cette thématique au cœur de nombreux conflits sur le continent. (HERVE ADOU)

Ressources naturelles et sécurité en Afrique : Les parlementaires de la Commission sécurité et défense du continent réfléchissent à Grand-Bassam

Le 28/09/20 à 20:49
modifié 28/09/20 à 20:49
L’Afrique regorge de ressources naturelles. Malheureusement, leur gestion constitue un véritable défi pour les différents pays et est parfois source de conflits. Cette situation préoccupe les décideurs africains au plus haut niveau.

Face à cette réalité, le Réseau des parlementaires membres des Commissions sécurité et défense d’Afrique a inscrit la question au centre de sa 4e conférence qui se tient du 28 au 30 septembre, à Grand-Bassam.

Grâce au partenariat du Programme pour le dialogue pour la sécurité en Afrique subsaharienne (Sipodi) de la Konrad-Adenauer-Stiftung et la Banque africaine de développement (Bad), les parlementaires de quatorze pays membres de cette commission ont effectué le déplacement à Grand-Bassam pour réfléchir sur le sujet. Afin de définir les moyens de parvenir à une gestion transparente, efficace et à une distribution équitable desdites ressources pour éviter tout conflit. D’où le thème de la rencontre : « Gouvernance des ressources naturelles et sécurité en Afrique : transparence, nouvelles fragilités et gestion durable ».

L’objectif de ce rendez-vous qui devait se tenir au Mali mais qui a été délocalisé en Côte d’Ivoire à cause de la crise dans ce pays, selon Yéo Fozié, président de la Commission sécurité et défense de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, est de permettre aux participants de mener des échanges francs pour définir un cadre continental de bonne pratique en matière de prévention, de gestion et de règlement des conflits locaux liés aux ressources naturelles.

Selon ce député, le thème est d’intérêt parce que toutes les thématiques en rapport avec les réalités sécuritaires en Afrique doivent être prises au sérieux. Yéo Fozié a donc souhaité, à l'ouverture du séminaire, que ce cadre d’échanges soit institutionnalisé afin d’en faire une rencontre pérenne, une institution qui permettra de mener des réflexions sur les grands défis sécuritaires auxquels le continent est confronté.

« Notre défi majeur résidera dans notre capacité à faire de notre plateforme un creuset de résolutions idoines, pragmatiques, aptes à forger une politique sécuritaire capable d’endiguer toutes les atteintes à la défense et à la sécurité », a affirmé Yéo Fozié.

Le représentant résident, le colonel Roland Stein, directeur du programme Sipodi, a indiqué que c’est avec grand intérêt que la fondation allemande apporte, depuis quatre ans, son appui pour l’instauration d’une diplomatie parlementaire dans le secteur de la sécurité et de la défense en Afrique. Il a insisté sur l’importance de la problématique de gouvernance des ressources naturelles pour la stabilité du continent africain.

C'est pourquoi il a invité les parlementaires et experts présents au séminaire à soumettre la problématique à la réflexion et au dialogue franc sur les articulations du sujet. " De nos réflexions sortiront, sans doute, des instruments et des outils de politique sécuritaire à édicter pour la sécurité sur le continent", a-t-il estimé.

Au nom du président de l’Assemblée nationale, le vice-président Idrissa Traoré a exprimé sa gratitude à tous les représentants des Commissions sécurité et défense des quatorze pays d’Afrique et aux experts. Avant de les inviter à mener des échanges fructueux pour aboutir à des propositions concrètes sur le sujet, parce que le thème qui les réunit est très évocateur pour les jeunes.

Il faut œuvrer, selon lui, à prévenir les conflits en trouvant des solutions durables à travers plusieurs mécanismes dont la planification.


Le 28/09/20 à 20:49
modifié 28/09/20 à 20:49