Rita Dro (Fondatrice de l'Association "Notre boîte à livres"): «Le livre est le meilleur cadeau qu’on puisse offrir à un humain»

Rita Dro, fondatrice de l'Association "Notre boîte à livres", en pleine lecture. (DR)
Rita Dro, fondatrice de l'Association "Notre boîte à livres", en pleine lecture. (DR)
Rita Dro, fondatrice de l'Association "Notre boîte à livres", en pleine lecture. (DR)

Rita Dro (Fondatrice de l'Association "Notre boîte à livres"): «Le livre est le meilleur cadeau qu’on puisse offrir à un humain»

Le 26/09/20 à 18:14
modifié 26/09/20 à 18:14
La journaliste-fondatrice parle des objectifs de l’association et des avantages des mini-bibliothèques initiées dans des quartiers.
Vous êtes la présidente de « Notre boîte à livres ». Quels sont les objectifs recherchés par votre organisation ?

Nous souhaitons rapprocher davantage les jeunes et les adultes du livre, leur inculquer le goût et l’avantage de la lecture afin de redonner au livre son importance dans une société comme la nôtre. A court terme, nous allons installer 100 ‘’Boîtes à livres’’ dans plusieurs communes du pays. Après, ces communes bénéficiaires abriteront, chacune, des clubs de lecture. Ces clubs vont prendre part à des compétitions inter-quartiers, inter-villes. Sur le long terme, nous rédigerons et soumettrons aux députés un texte de loi portant instauration de micro-bibliothèques dans chaque promotion immobilière, dans chaque commune du pays.

Vous avez initié des mini-bibliothèques dans des quartiers. Quelles sont vos cibles ?

Tout le monde. En tout cas, tous ceux qui sont capables de lire : principalement les jeunes, adolescents, femmes, hommes.

Combien de boîtes avez-vous déjà installées ?

L’association compte, pour le moment, 15 ‘’Boîtes à livres’’.

Quelle stratégie comptez-vous mettre en place pour les villes de l’intérieur ?

La même stratégie qu’à Abidjan. Ainsi, nous en disposons déjà à Odienné, Danané et bientôt une à Séguéla, Grand-Lahou et Bouaké. Le fonctionnement reste le même partout. Le principe est qu’après avoir lu un livre, une bande dessinée (Bd), un magazine, vous le déposiez dans la ‘’Boîte à livres’’ et repartiez avec un autre.

Pensez-vous que cette initiative aura les résultats escomptés ?

Les résultats sont déjà perceptibles. Les enfants qui prennent part à nos activités et autres ateliers de lecture avaient beaucoup de lacunes, au départ. Ils avaient du mal à prendre la parole en public. Certains ne savaient pas lire correctement quand d’autres méconnaissaient les étapes d’un résumé de livre. Un an après, ce sont des enfants confiants, éloquents, diserts et qui savent lire, désormais.

Les Ivoiriens s’intéressent-ils à la lecture ?

Oui, contrairement à ce que l’on croit. Les Ivoiriens lisent. A preuve, des Ivoiriennes comme Tchonté Mireille, Yehni Djidji, Cathy Nomel... s’intéressent à la lecture. Bien sûr, j’en fais partie.

Comment se fait l’approvisionnement de vos mini-bibliothèques ?

Il y a une sorte de collaboration entre nous et la maison d’édition Kailcédra qui nous offre régulièrement des livres. Tout comme des associations littéraires qui mettent des bouquins à notre disposition, notamment AbidjanLit ainsi que des particuliers. Tous ces dons nous permettent d’approvisionner notre réseau de ‘’Boîtes à livres’’. Le livre est le meilleur cadeau qu’on puisse offrir à une personne. A l’intérieur du livre s’y trouvent les plus grands secrets du monde. C’est une véritable mine d’or pour tous curieux. Poussez juste la porte, ouvrez le livre et vous serez pour toujours à la page ! « Un enfant qui lit sera un adulte qui pense », dixit Flore Vasseur.


Le 26/09/20 à 18:14
modifié 26/09/20 à 18:14