Célébration de la journée internationale de la paix: Adama Diawara invite les jeunes à éviter d'être utilisés comme des sofas

Les jeunes invités à la non violence. (DR)
Les jeunes invités à la non violence. (DR)
Les jeunes invités à la non violence. (DR)

Célébration de la journée internationale de la paix: Adama Diawara invite les jeunes à éviter d'être utilisés comme des sofas

En sa qualité de représentant du Premier ministre, Adama Diawara, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a présidé le 21 septembre, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, la célébration officielle de la journée internationale de la paix.

Organisée sous l'égide de l'Unesco, bureau d'Abidjan, et la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, cette journée internationale 2020 avait pour thème "Façonner la paix aujourd'hui et demain avec les jeunes, ensemble".

Aux jeunes, Adama Diawara a expliqué qu'en "cette période pré-électorale où certains discours appellent à s'imposer par la force, à détruire les acquis", ils devront rejeter la violence sous toutes ses formes et surtout éviter de détruire les symboles de l'État.

Il leur a demandé d'éviter d'être utilisés comme des sofas par certains hommes politiques. " Nous devons promouvoir des valeurs, des comportements et attitudes qui contribuent à la construction de sociétés pacifiques et inclusives", a-t-il recommandé.

Professeur Adama Diawara a également appelé à l'esprit civique des Ivoiriens à l'effet de créer un environnement électoral apaisé. "L'élection présidentielle ne doit pas être un vecteur de tension, mais plutôt une voie privilégiée de maintien et de renforcement de la paix sociale", a-t-il conseillé.

Aux jeunes venus de toute la Côte d'Ivoire, et rassemblés dans la salle de 4000 places de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, Pr Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation, a souligné que pour la mémoire de Félix Houphouët-Boigny, pour la solidarité entre les peuples du monde, les Ivoiriens ne devront pas sombrer dans la violence.

"Faire la guerre est une folie. La paix est la seule réponse aux exigences sociales, économiques et démocratiques à la fois nationales et internationales", a indiqué Jean-Noël Loucou, avant d'appeler à un changement de mentalité et de comportement aussi bien des dirigeants politiques que de l'ensemble des populations, en cette veille de l'élection présidentielle dominée par des violences.

Pr Jean-Noël Loucou a également annoncé l'ouverture, dès l'année prochaine, de l'école panafricaine de la paix, avec le soutien du gouvernement ivoirien, de l'Unesco et de l'Union africaine. Le secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny a annoncé un autre projet. Il s'agit de la création d'une banque de la paix pour financer les projets des Organisations non gouvernementales, des institutions de recherche ou de formation et des individus. "La paix est indispensable à la pleine jouissance de tous les droits de l'homme", a-t-il insisté.

Après avoir fait la genèse du concept de la culture de la paix aux jeunes, Anne Lemaistre, représentante de l'Unesco en Côte d'Ivoire, a rendu un hommage appuyé au président Félix Houphouët-Boigny et Federico Major, deux hommes qui, par leur conviction personnelle et leur vision humaniste, ont porté toute leur vie le projet de faire de la culture de la paix une ambition enracinée dans la réalité des hommes.

Selon elle, l'outil miracle pour neutraliser la violence, c'est le dialogue.

Pour le ministre-gouverneur Augustin Thiam, le thème choisi pour cette 30e édition de la journée internationale de la paix est d'une brûlante actualité, car les jeunes font partie des premières victimes de la radicalisation des conflits.

C'est pourquoi il a mis cette tribune à profit pour lancer cet appel aux jeunes et mais aussi à tous les Ivoiriens " Évitons que les vilains sentiments ne gagnent du terrain. Sinon, nous en ferons les frais".

Emmanuel N'Guessan Edima, président du Conseil national des jeunes de Côte d'Ivoire, a, quant à lui, engagé les jeunes à la paix. " La jeunesse de Côte d'Ivoire veut la paix. Élection, ce n'est pas la guerre. Aucun mot d'ordre qui ne concourt pas à la paix ne doit être suivi", a lancé Emmanuel N'Guessan.

Plusieurs panels inscrits au programme de cette journée ont été animés par des personnes de renom, entre autres A'salfo, ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco, Joséphine Charlotte Mayuma Kala de l'Union africaine, Euphrasie Yao, ministre titulaire de la chaire Unesco, Francis Domo de l'Autorité nationale de la presse.

N'Dri Célestin