Sénat : Yao Noël donne les clés d’une communication parlementaire aboutie

Yao Noël (micro en main), lors de sa communication. (DR)
Yao Noël (micro en main), lors de sa communication. (DR)
Yao Noël (micro en main), lors de sa communication. (DR)

Sénat : Yao Noël donne les clés d’une communication parlementaire aboutie

« Médias et Démocratie en Côte d’Ivoire : Enjeux et perspectives pour le Sénat ». Tel est le thème autour duquel plus d’une centaine de journalistes et professionnels des médias se sont retrouvés pour s’imprégner de la démocratie et établir un cadre de collaboration ouvert et constructif entre les médias et le Sénat.

A l’occasion de ce séminaire de formation initié le week-end dernier par le Sénat à Yamoussoukro, Yao Noël, journaliste, président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (Ujpla), a donné une communication sur le thème : « Presse parlementaire en Afrique : Enjeux pour une communication parlementaire réussie ».

Comment se définit et s’organise la communication parlementaire ? Comment se décline-t-elle ? Comment s’articule-t-elle pour être « voyante », lisible, efficace, utile et surtout bénéfique ? Ces questions ont servi d’articulations à la présentation du conférencier qui a d’abord rappelé la mission du parlement dans le système social et politico-institutionnel ivoirien.

« Le Sénat a un rôle législatif qu’il partage avec l’Assemblée nationale, de contrôle de l’action gouvernementale. Assurant avec l’Assemblée nationale, ce qu’on nomme « la représentation nationale ». Le Sénat est donc aussi « la voix de la nation » à travers les collectivités territoriales », a défini Yao Noël avant d’indiquer qu’au regard du rôle du Sénat, la problématique de la communication parlementaire et des enjeux qu’elle peut susciter restera de savoir comment, d’une manière interactive, se font ou peuvent se faire les échanges entre le mandant, le peuple, à travers les collectivités territoriales et le mandataire qu’est l’institution parlementaire du Sénat.

Selon lui, ce type de communication se veut global, par tous les moyens, aussi bien par la presse classique, aujourd’hui les médias sociaux, les contacts directs entre les parlementaires et les populations, etc. « A ce niveau, les moyens de communication peuvent informer et agir pour porter témoignage des aspirations populaires et contribuer à les soulever et faire davantage connaître aux mandataires que sont les parlementaires pour qu’il s’en inspire dans les procédures d’élaboration des lois », a-t-il expliqué.

Le conférencier a aussi conseillé au Sénat ivoirien de se doter d’une chaîne de télévision qui permet à un plus grand nombre de citoyens de suivre les sessions et les travaux. « Dans un premier temps, on pourrait envisager cela par Internet car de plus en plus de compatriotes sont accrochés à Internet et aux réseaux sociaux. Ainsi, on pourrait proposer et développer une communication de source et de proximité », a-t-il suggéré.

Mise en place d’un réseau de journalistes accrédités au Sénat, journées portes ouvertes intermittentes, des échanges et rendez-vous citoyens, ont aussi été suggérés par le président de l’Ujpla avant de conclure : « En réalité, ce dont il s’agit dans la communication parlementaire vue sous l’angle efficace et bénéfique, c’est véritablement de faire en sorte que les ponts ne soient jamais coupés entre tous les maillons ou intervenants de la chaîne parlementaire, du peuple souverain à la représentation nationale dont le Sénat est, de nos jours, une institution essentielle et primordiale ».

SERGES N’GUESSANT