Visite d'Etat dans la Marahoué: Les femmes d'une coopérative de transformation d'anacarde de Gohitafla bientôt en campagne

Tah Bi, Pca de Coprodigo, a à cœur de passer d'une unité de transformation à une usine. (Veronique Dadié)
Tah Bi, Pca de Coprodigo, a à cœur de passer d'une unité de transformation à une usine. (Veronique Dadié)
Tah Bi, Pca de Coprodigo, a à cœur de passer d'une unité de transformation à une usine. (Veronique Dadié)

Visite d'Etat dans la Marahoué: Les femmes d'une coopérative de transformation d'anacarde de Gohitafla bientôt en campagne

Le 18/09/20 à 21:11
modifié 18/09/20 à 21:11
La coopérative de production et de distribution dissoa des femmes de Gohitafla (Coopca coprodigo) se prépare activement pour être présente à Sinfra, Zuenoula et Bouaflé lors de la visite d’Etat du 23 au 26 septembre du Président de la République Alassane Ouattara dans la région de la Marahoué.

Tah Bi, la présidente du conseil d’administration, a confié au siège de cette structure à Gohitafla qu’elle prévoit des stands à la faveur des cérémonies. « Ce sera une campagne de dégustation de nos transformations. Les cadres seront présents, l’occasion est belle. La volonté du Président est de transformer l’anacarde pour notre bien-être. Nous serons là aussi pour montrer que c’est un élément pour le développement. C’est ce message que nous allons véhiculer à côté de celui du Chef de l’Etat. A l’étape de Zuenoula, il y aura 200 à 300 femmes », confie-t-elle.

Le magasin de stockage de produits est devenu exigu du fait de la hausse de la production de l'anacarde. (Véronique Dadié)
Le magasin de stockage de produits est devenu exigu du fait de la hausse de la production de l'anacarde. (Véronique Dadié)

Avec plus de 300 planteurs et une production de plus de 60 tonnes d’amandes en 2019, cette coopérative disposant d’au moins 1000 ha d’anacarde veut faire en sorte que l’anacarde soit consommé par les producteurs et les populations locales. Les noix sont transformées manuellement en pâte et en amande. La Pca affirme qu’il est envisagé d’acquérir du matériel performant afin d’accroître la capacité de production. « Nous avons à cœur d’employer des milliers de nos enfants et autres diplômés. Notre souhait, c’est d’avoir un financement pour tendre vers cette création. Nous sommes attachées à notre politique de consommation sur place », dira-t-elle.

C’est pourquoi, pour elle, cette visite sonne comme la rampe de lancement des actions à venir. Car après la visite d’Etat le 30 septembre, une caravane sera lancée sur le plan régional et par la suite elle va inonder le marché d’Adjamé. « Nous avons la matière première. Nous sommes engagées dans la lutte contre le chômage et l’exode rural. Plus de 100 personnes sont employées dans l’unité. A long terme, nous voulons passer d’une unité à une usine afin de transformer en grande quantité les noix de cajou.»

Dans la région de la Marahoué, la production annuelle est de plus de 30 000 tonnes. Les populations s’intéressent à cette culture qui résiste à la sécheresse. C’est en 2008 que ces femmes ont décidé de se regrouper dans un souci d’efficacité.

La coopérative dispose d’un magasin de stockage qui ne peut plus contenir la production. Elle est contrainte de louer un autre espace pour la sécuriser. Djè Lou Tra Catherine, la directrice commerciale de Coopca, fait un plaidoyer pour l’acquisition d’un magasin de stockage plus spacieux. A Gohitafla, les femmes ne s’intéressent pas uniquement qu'au vivrier, dira-t-elle.


Le 18/09/20 à 21:11
modifié 18/09/20 à 21:11