Changement climatique: 55 experts africains réfléchissent aux stratégies pour réduire les risques d'inondation

Une photo de famille pour immortaliser l'événement après la première journée de l'atelier. (DR)
Une photo de famille pour immortaliser l'événement après la première journée de l'atelier. (DR)
Une photo de famille pour immortaliser l'événement après la première journée de l'atelier. (DR)

Changement climatique: 55 experts africains réfléchissent aux stratégies pour réduire les risques d'inondation

Le 17/09/20 à 21:33
modifié 17/09/20 à 21:33
Un atelier de deux jours a démarré, jeudi, au pôle scientifique et de l’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan Bingerville.
« En 2009, plus de 60 000 personnes ont été affectées par les inondations, avec 193 pertes en vies humaines dans 12 pays d’Afrique », a affirmé dans un communiqué Pr Arsène Kobea, directeur du Laboratoire des sciences de la matière, de l’environnement et de l’énergie solaire (Lasmes).

Pour tenter d’apporter des solutions à ce phénomène aux lourdes conséquences, 55 experts en environnement en provenance du Burkina Faso, Sénégal, Niger et de la Côte d'Ivoire prennent part depuis le jeudi 17 septembre, à une rencontre scientifique autour du thème : Atelier du projet "Flood risk reduction under Paris agreement".

Financé par le Climate Research for development (Cr4d), l'atelier a pour objectif de fournir des informations climatiques sur les vulnérabilités, spécialement la réduction des risques d'occurrences d'inondation pour les villes d'Abidjan, Dakar et Ouagadougou. Et cela, sous les niveaux de réchauffement globaux de 1.5°C et 2°C des accords de Paris.

Présidant la cérémonie d'ouverture, au pôle scientifique et de l’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à Bingerville, le représentant du président de l'Ufhb, Pr Séverin Aké a insisté sur la contribution non négligeable de la recherche en faveur de l'épanouissement des populations.

On enregistre « plusieurs types d’inondations (dans les zones urbaines) auxquelles sont exposées les pays d'Afrique de l'ouest, en raison de la combinaison de la dynamique de l'utilisation et de la couverture des terres et des changements/variabilités climatiques », a mentionné Dr Evelyne Ndatchoch Touré, chef de projet "Florr-Pa", lors de son tour de parole. Il s'agit notamment, « des inondations localisées dues à un drainage insuffisant, les inondations dues à des crues de petits cours d'eau dans les zones bâties, les inondations dues aux crues de grands fleuves et les inondations côtières, selon son évaluation. »

Evoquant l'exemple de la ville d'Abidjan, Dr Evelyne Ndatchoch Touré a donné cette illustration : « Selon un rapport de l'Uemoa datant de 2013, 95% des inondations sont principalement dues au changement dans l'usage des terres, tandis que 5% sont dues à de précipitations exceptionnelles ou extrêmes », a-t-elle démontré.

C’est pourquoi elle a encouragé l'initiative du projet "Flood risk reduction under Paris agreement (Florr-pa) de Climate Research for development, visant à réduire les risques d'inondation.

Le directeur de la lutte contre les changements climatiques, Dr Eric Michel Assamoi, a fait remarquer que les changements climatiques sont alarmants. Et cela, en ce sens qu’ils mettent en péril les efforts de développement global. Il s’est, par ailleurs, réjoui de la ratification de l’Accord de Paris par la Côte d’Ivoire.

Adopté le 12 décembre 2015, l’Accord de Paris consacre l’engagement des pays du monde à œuvrer pour contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés recommandés par les scientifiques pour une préservation à long terme de la terre.

Ce vendredi, dernier jour de cette rencontre, est prévu un point presse qui sera conjointement animé par le directeur de la Météo de la Sodexam et Dr Evelyne Touré, chef de projet.


Le 17/09/20 à 21:33
modifié 17/09/20 à 21:33