Lutte contre les maladies non transmissibles : L’Etat met un fonds d’appui à la disposition des Ong

Une vue des officiels après la cérémonie d'ouverture. (DR)
Une vue des officiels après la cérémonie d'ouverture. (DR)
Une vue des officiels après la cérémonie d'ouverture. (DR)

Lutte contre les maladies non transmissibles : L’Etat met un fonds d’appui à la disposition des Ong

Le 17/09/20 à 15:33
modifié 17/09/20 à 15:33
L’Ong Union des femmes pour le développement et l’assistance des personnes vulnérables (Uffasedos) a organisé, hier, au Centre de santé municipal Akwaba derrière wharf, dans la commune de Port-Bouët, une campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus.

Le conseiller technique, Augustin Enokou, représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a remercié l’Ong Uffasedos qui lutte pour l’autonomisation de la femme et la prévention des cancers du sein et du col de l’utérus et ce, depuis 12 ans. Il a par ailleurs annoncé que pour la lutte contre ces maladies non transmissibles, l’Etat ivoirien a mis en place un fonds d’appui aux Ong. Sans toutefois donner le montant, le représentant du Dr Aka Aouélé a souligné que ce fonds sera remis aux Ong dans une semaine.

Le directeur du Centre de santé municipal Akwaba, Dr Kouamé Koffi Lopez et Mme Loukou Marie Viviane, représentant le maire de Port-Bouët, ont tous les deux remercié la présidente de l’Ong pour son initiative en faveur des populations de cette commune.

La présidente de l’Ong Uffasedos, Kassi épouse Angbomon Aka Blandine, a invité les femmes en âge de procréer à se faire dépister sans complexe. « Avec le développement de la médecine, on ne peut plus en mourir. Mais il faut faire le dépistage à temps », a-t-elle conseillé.

A l’en croire, en 2017, les statistiques du Programme national de lutte contre le cancer ont révélé 15 à 20 mille cas de cancer du sein et du col de l’utérus, et près de 700 000 personnes atteintes du diabète en Côte d’Ivoire. « Avec l’avènement de la pandémie à coronavirus, nous constatons une baisse de la prise en charge des maladies chroniques. Alors que la plupart des décès liés à cette maladie, selon le rapport du ministère de la Santé, sont des personnes souffrantes de ces affections », a-t-elle déploré.

Face à cette situation, elle invite les autorités à rendre effective la prise en charge des cas de maladies non transmissibles, faciliter et rendre gratuit l’accès aux soins au même titre que le Vih/Sida, et surtout aider les Ong dans les actions de sensibilisation et de dépistage précoce permettant une diffusion massive de l’information.

Avant d’aborder la phase pratique du dépistage, Dr Yao Raphaël Kouamé, gynécologue au Centre de santé municipal Akwaba derrière wharf, a expliqué que le cancer du sein est une tumeur maligne qui ronge le sein (la glande mammaire) et qui constitue le plus fréquent des cancers de la femme au-delà de 45 ans.

Selon lui, en Côte d’Ivoire, il représente 34% des cancers chez la femme. Pour l’éviter, il faut, entre autres, procéder à des examens cliniques, faire une mammographie et exercer une activité sportive.

En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, il touche la partie basse du col de l’utérus. Ainsi, durant l’activité génitale, la femme est exposée aux différentes infections génitales dont celle liée au papillomavirus humain (Hpv) qui cause le cancer du col de l’utérus. C’est pourquoi il invite les femmes à se faire dépister tous les deux ans, à consommer beaucoup de fruits et légumes, et à éviter le tabac.

Au cours de cette campagne de sensibilisation, plus de 100 femmes ont été dépistées du cancer du sein et du col de l’utérus.


Le 17/09/20 à 15:33
modifié 17/09/20 à 15:33