Taekwondo : Appelez-les professeurs !

Les six premiers enseignants de taekwondo titulaires d'un master 2 sortis de l'Injs, après leur passage de grades de Ceinture noire 4e Dan. (DR)
Les six premiers enseignants de taekwondo titulaires d'un master 2 sortis de l'Injs, après leur passage de grades de Ceinture noire 4e Dan. (DR)
Les six premiers enseignants de taekwondo titulaires d'un master 2 sortis de l'Injs, après leur passage de grades de Ceinture noire 4e Dan. (DR)

Taekwondo : Appelez-les professeurs !

Le 16/09/20 à 17:52
modifié 16/09/20 à 17:52
Depuis le vendredi 11 septembre, la Côte d’Ivoire a enregistré ses premiers pratiquants titulaires d’un Master 2-spécialité Taekwondo. Cynthia Kragbé, Anicet Kassy, Jean-Marius Abondo, Marie Loris Gnagne, Awa Ouattara et Habib Coulibaly qui ont passé ce même jour leur grade de ceinture noire 4e Dan sont bel et bien des professeurs de taekwondo.

La différence entre eux et les maîtres traditionnels qu’on connaît est simple. Ils sont allés à l’école. Contrairement aux anciens qui sont entrés dans des « dojan » et qui ont appris sur le tas, eux, sont des fruits d’un enseignement supérieur digne de ce nom où ils ont appris à connaître le corps humain (anatomie et physiologie). Des professeurs formés selon les règles de l’art qui peuvent, s’ils le veulent, aller jusqu’au doctorat en taekwondo. Cela, pour permettre à cette discipline de continuer son essor et d’offrir d’autres lauriers à notre pays. Ils ont surtout appris la psychologie de l’enfant avec des stages pratiques et de rédaction d’un mémoire ou rapport de stage et d'examen.

Des connaissances que les anciens n’ont pas forcément. « Il nous faut maintenant de vrais sachants au taekwondo. Il faut sortir de la voie de l’artisanat. On est maître de taekwondo, mais on ne peut pas dispenser cette discipline parce qu’il y a des pans entiers de la connaissance qui nous échappent. Désormais dans les lycées et collèges, on aura des professeurs qui apprendront aux élèves et étudiants comment gérer les enfants et comment les faire monter progressivement. C’est donc un débouché important pour les athlètes », estime le président Bamba Cheick Daniel de la Fédération ivoirienne de Taekwondo (Fitkd), qui avait fait de ce projet, un des piliers de son plan de développement de la discipline.

Cela dit, Bamba Cheick ne prévoit pas systématiquement la disparition des Maîtres de salle actuels. « Ce sont des choses qui vont se faire progressivement ... », assure-t-il. Avant d’affirmer avec force qu’« il y a des maîtres de Taekwondo, mais ceux-ci sont des professeurs. Ces jeunes cadres qui sortent de l’école sont l’avenir de notre sport », a-t-il souligné.

En attendant une cérémonie haute en couleur pour fêter cet événement historique dans le pays. Des professeurs sortis fraîchement de l’école qu’il invite à être des exemples à travers leur comportement et la qualité de leur travail. Pour le directeur technique national, Me Niava Jean-Jacques, « l’avènement des professeurs de taekwondo est à saluer. Il faut les utiliser à fond. Car ces jeunes qui sortent de l'université ont un plus que les anciens n’ont pas. Nous devons faire en sorte qu’ils s’approprient notre projet et s’investissent sur le terrain ».


Le 16/09/20 à 17:52
modifié 16/09/20 à 17:52