Taekwondo : Les premiers professeurs d’Eps formés à l’Injs

Les six premiers enseignants de taekwondo titulaires d'un Master 2 en taekwondo sortis de l'Injs, arrêtés derrière les autorités de la Fédération ivoirienne de taekwondo et de l'institut formateur. (DR)
Les six premiers enseignants de taekwondo titulaires d'un Master 2 en taekwondo sortis de l'Injs, arrêtés derrière les autorités de la Fédération ivoirienne de taekwondo et de l'institut formateur. (DR)
Les six premiers enseignants de taekwondo titulaires d'un Master 2 en taekwondo sortis de l'Injs, arrêtés derrière les autorités de la Fédération ivoirienne de taekwondo et de l'institut formateur. (DR)

Taekwondo : Les premiers professeurs d’Eps formés à l’Injs

Le 14/09/20 à 12:26
modifié 14/09/20 à 12:26
Six étudiants détenteurs d’un diplôme de Master 2 de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) ont procédé le 11 septembre, à un passage de grades de niveau 4e Dan au sein de l’institut.

Anicet Kassy, Marie-Loris Gnagne, Jean-Marius Abondo, Cynthia Kragbé, Awa Ouattara et Habib Coulibaly qui viennent de valider leur diplôme de Master 2 spécialité Taekwondo ne sont plus des pratiquants ordinaires. Ils sortent, en effet, de l’école en qualité de professeur d’éducation physique : option Taekwondo. Les tout premiers fonctionnaires produits par l’État de Côte d’Ivoire pour enseigner cet art martial coréen partout dans le pays.

Encore une victoire du président Bamba Cheick Daniel dont le rêve est de hisser cette discipline au firmament des sports les plus performants.

La Côte d’Ivoire continue d’écrire de belles pages pour le taekwondo ivoirien et africain. Après le titre olympique des 80kg hommes et la médaille de bronze (-67 Kg Dames), la construction du Temple dédié taekwondo offert par la République de Corée, la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) vient à nouveau de marquer le coup, avec l’avènement des premiers professeurs de l’histoire formés à l’institut national de la jeunesse et des sports (Injs) d’Abidjan.

Cynthia Kragbé, Anicet Kassy, Marie-Loris Gnagne, Jean-Marius Abondo, Awa Ouattara et Habib Coulibaly ont validé leur diplôme d’entraîneur fédéral. Le premier parchemin délivré par le célèbre institut de Marcory. Ils l’ont obtenu sous présentation d’un mémoire et après un passage de grades (4e Dan) devant un jury d’experts coiffé par le grand maître Lucien Kraidy, ceinture noire 7e dan Kukkiwon, vice-président en charge de l’organisation de l’enseignement du taekwondo dans les structures de l’enseignement supérieur. Un Maître de taekwondo réputé pour sa rigueur.

Les six impétrants ont été évalués sur les rubriques classiques d’un passage de grades. C’est-à-dire, le poomse (une sorte de combat imaginaire), les attaques et défense, le combat plutôt technique (sans trop porter des coups, étant donné qu’ils n’avaient pas de protection) et des simulations de casse. Ici, il n’y avait pas de planche et donc ils ont été autorisés à faire de la simulation sur cible.

Et à ces différents jeux, le jury a jugé que Cynthia Kragbé a été au-dessus du lot. Avec une moyenne de 14,17, la belle jeune taekwondo-in a composté sa ceinture noire 4e Dan kukkiwon. Juste derrière elle, viennent, à exæquo, Anicet Kassy et Marie-Loris Gnagne. Jean-Marius Abondo (13, 5 de moyenne), Awa Ouattara (12, 83) et Habib Coulibaly qui ferme la boucle. Il fallait avoir une moyenne de 12 sur 20 pour être admis.

Les six premier professeurs d’éducation physique et de sport option taekwondo feront, dès ce lundi et mercredi, des stages théoriques et pratiques qui devraient leur permettre de mieux connaître la branche de métier qu’ils ont choisie auprès des maîtres bien connus de la place.

Pour Habib Anzoumana Sanogo, directeur général de l’Injs, l’école qu’il dirige est sur la bonne voie. « Grâce au Taekwondo, bientôt, les Ivoiriens auront des cadres de haut niveau, bien formés pour leur enseigner le taekwondo », s’est-il réjoui.

Quand, Bamba Cheick Daniel, le père de la révolution du taekwondo ivoirien, il a mesuré le chemin parcouru. « C’était un rêve. Il y a les maîtres de taekwondo, mais aujourd’hui, nous avons des professeurs ; des hommes et des femmes formés dans une école supérieure où ils ont appris l’anatomie et tout ce qui est lié au fonctionnement du corps humain. Ils savent comment entraîner un enfant, un adulte etc. Nous voyons loin. En Corée, il y a un Phd taekwondo. Pourquoi nos enseignants n’iraient-ils pas en Corée pour continuer et renforcer l’enseignement du taekwondo dans le pays ? En tout cas, cela fait partie de nos projets avec l’ambassade de Corée, la Koica », a souligné le président Bamba Cheick, visiblement ému.


Le 14/09/20 à 12:26
modifié 14/09/20 à 12:26