Sportivement : Libérez notre football !

Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (DR)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (DR)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (DR)

Sportivement : Libérez notre football !

Le 09/09/20 à 01:41
modifié 09/09/20 à 01:41
Le ballon ne roule plus en Côte d’Ivoire. Pas à cause de la pandémie de Covid-19. Mais, curieusement, à cause de l’institution chargée de gérer ce sport-roi à travers le monde. La Fifa, sur la base de rumeur, a ramassé tous les documents et est allée s’asseoir à Zurich. Et ce n’est pas tout ; au moment où l’on tend l’oreille pour connaître la date du démarrage de l’audition des acteurs intervenant dans le processus électoral, elle revient à la charge.

Hier, la Fifa, qui n’a sûrement pas encore trouvé la petite bête pour coincer la Fif, veut maintenant voir le protocole d’accord de l’Africa Sports ! Cet accord transactionnel, signé par Alexis Vagba et Antoine Bahi, le 22 août 2019, dit que « la gouvernance du club sera assurée par le bureau exécutif composé, de façon paritaire, par des membres désignés par chacune des parties qui s’engageaient à procéder à la désignation des membres ».

Un accord pourtant clair, selon lequel « la présidence du bureau exécutif sera assumé par M. Alexis Vagba, et M. Antoine Bahi, quant à lui, assurera la présidence déléguée de la section football du club (tandis que) le poste de vice-président en charge des finances sera assuré par M. Imad Zarour ». On se souvient comme hier, que les parties se sont en outre accordées sur le fait que « le poste de vice-président en charge de l’organisation devait revenir à M. Dosso Aboubacar, et celui de secrétaire général du club à M. Diomandé Adama ».

Concernant les pouvoirs de décision, les deux camps ont arrêté que « les décisions seront prises de façon collective par M. Alexis Vagba et M. Antoine Bahi, chacune des parties devant associer l’autre dans la prise des décisions » au sujet du club. C’est sûrement cette partie qui va intéresser la secrétaire générale, Fatma Samoura et Veron Mosengo-Omba, le directeur de la division Afrique et Caraïbe.

Ce dernier, on le sait, faisait partie du projet de putsch avorté contre la Fif du président Sidy Diallo, au début de la fronde des clubs du Gx. C’est lui qui était à la manœuvre lors de la fameuse table-ronde de Zurich, en mars 2018. Suivie d’une mission d’audit, du 14 au 25 mai 2018 par un cabinet international PWC envoyé par la Fifa.

A l’époque, les clubs opposés à sa gouvernance avançaient trop de chiffres, des détournements imaginaires. La Fédération ivoirienne s’était plaint au Tribunal arbitral du sport (Tas) de « plusieurs audits successifs et rapprochés dont les derniers en date sont ceux des mois d’avril et de mai 2018 ».

Dans sa rage d’en finir avec le pouvoir de Sidy Diallo (qui ne rempile pas pourtant), elle a même froissé la Confédération africaine de football (Caf). Oui Gianni Infantino et ses hommes ont encore humilié la Caf d’Ahmad. Ils n’ont même pas pris la peine de la consulter, avant d’empiéter sur ses territoires. Sinon comment comprendre que la Fifa n’ait pas pris le soin de demander à la Caf de lui communiquer le nom de ses représentants dans la commission qu’elle a créée à la hâte, le 1er septembre dernier ?

A preuve, dans son courrier, Fatma Samoura, la secrétaire générale écrit que M. Rolf Tanner et Mme Sarah Solémalé siègeront dans la Commission en tant que représentants de la Fifa. Tandis que ceux de la Caf et de l’Ufoa B. sont à chercher. Enfin, la secrétaire générale de la Fifa, après avoir fabriqué sa machine impose à la Caf et à l’Ufoa de lui trouver des personnes ressources pour l’accompagner dans son crime.

Voilà justement pourquoi la Caf ne se bouscule pas. Frustrée, la bande à Ahmad, n’ayant pas le courage nécessaire pour dire ses quatre vérités au dieu Gianni, traîne un peu les pas. Tant pis pour Yacine Idriss Diallo et Sory Diabaté qui doivent entretenir leurs électorats respectifs. Mine de rien, cela fait quatre mois que cela dure.


Le 09/09/20 à 01:41
modifié 09/09/20 à 01:41