Lutte contre la fièvre Aphteuse : La Fao et la Côte d’Ivoire signent un protocole d'accord

Le ministre Moussa Dosso (à gauche) et le Représentant de la Fao, M. Samy Gaiji à l'issue de la signature de la convention. (DR)
Le ministre Moussa Dosso (à gauche) et le Représentant de la Fao, M. Samy Gaiji à l'issue de la signature de la convention. (DR)
Le ministre Moussa Dosso (à gauche) et le Représentant de la Fao, M. Samy Gaiji à l'issue de la signature de la convention. (DR)

Lutte contre la fièvre Aphteuse : La Fao et la Côte d’Ivoire signent un protocole d'accord

Le 08/09/20 à 18:30
modifié 08/09/20 à 18:30
Le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) ont signé ce mardi 8 septembre 2020, à Abidjan-Plateau, un protocole d’accord portant financement du projet Gcp/Glo/074/Usa, relatif au contrôle de la fièvre aphteuse en Afrique de l’Ouest, et précisément en Côte d‘Ivoire.

Signé par le ministre Moussa Dosso et Samy Gaiji, Représentant de la Fao en Côte d’Ivoire, ce protocole d’accord vise à réduire les menaces causées par les pathogènes émergents frontaliers et endémiques, mais surtout à atténuer les risques et les impacts des maladies animales transfrontalières en particulier la fièvre aphteuse.

En Côte d’Ivoire, selon le ministre Moussa Dosso, les premières épizooties de fièvre aphteuse ont débuté dans les années 1970 avec les ruminants domestiques. « Depuis le mois de mai 2018, des alertes de la fièvre aphteuse dans la filière porcine ont été notifiées aux services vétérinaires qui ont effectué des prélèvements dans les zones de suspicion. Les résultats des analyses de laboratoire ont confirmé le 13 juin 2020, la présence effective du virus de la fièvre aphteuse notamment le sérotype O qui est proche de celui de la Guinée et de l’Algérie », a déclaré Moussa Dosso.

Ainsi, la maladie a été déclarée à Bouaflé, Abidjan, San Pedro et Grand-Bassam, en ce qui concerne les élevages porcins occasionnant à cet effet, des pertes économiques estimées à plus de 2 milliards de Fcfa et des perturbations dans l’approvisionnement du bétail sur le marché.

C’est pourquoi il se dit heureux de cette signature de convention. Car dit-il, ce fonds permettra d’élaborer un plan dévaluation de risque de la fièvre aphteuse au niveau national, de renforcer la capacité de détection rapide des services vétérinaires, de renforcer les capacités de diagnostic des laboratoires, de renforcer la biosécurité dans les élevages porcins, ovins et caprins et de mettre en place une surveillance à base communautaire de la fièvre Aphteuse.

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Moussa Dosso remercie la Fao ainsi que tous les partenaires techniques et financiers. « Votre présence nous réjouit et traduit fort bien votre intérêt à toujours accompagner la Côte d’Ivoire dans ses efforts pour le bien-être de ses concitoyens. Dans notre volonté de lutter efficacement contre les maladies animales, je voudrais exprimer l’engagement de mon ministère à travers ses services techniques, à œuvrer à l’amélioration de la santé de nos cheptels et à garantir la santé animale et l’hygiène publique vétérinaire que nous appelons de tous nos vœux. C’est donc à juste titre que ce financement contribuera au bonheur des acteurs des filières bétails, viandes et porcines », a conclu le ministre des Ressources animales et halieutiques.

Le Représentant de la Fao, Samy Gaiji, a annoncé que sur deux ans, la Côte d’Ivoire bénéficiera du soutien de sa structure en vue de lutter contre la fièvre aphteuse qui est une maladie virale hautement contagieuse ayant « d’importantes répercussions économiques et touche les bovins, les porcins, les ovins, les caprins et les animaux sauvages ».

Selon lui, en l’absence de vaccination, le nombre d’animaux qui développent la maladie avoisine 100%. Poursuivant, il a souligné qu’un point focal national sera désigné par le ministère des Ressources animales et halieutiques, pour veiller à la cohérence et aux résultats attendus conformément aux termes du protocole d’accord.

Le Représentant de la Fao a fait savoir que ce projet contribuera, entre autres, à améliorer l’offre en protéines animales estimées à 2,3% contre une demande estimée à 4% ; à assurer un contrôle de la mobilité animale pour une meilleure gestion des risques, la coordination transfrontalière et les réseaux régionaux de santé animale et surtout d’identifier et cartographier les risques d’introduction, la propagation de la maladie.



Le 08/09/20 à 18:30
modifié 08/09/20 à 18:30