Elections dans la sous-région/Alassane Ouattara: «La démocratie, c’est d’aller aux urnes et de croire aux institutions»

Alassane Ouattara est en phase avec ses pairs de la Cedeao sur la nécessité d’élections libres et apaisées. (DR)
Alassane Ouattara est en phase avec ses pairs de la Cedeao sur la nécessité d’élections libres et apaisées. (DR)
Alassane Ouattara est en phase avec ses pairs de la Cedeao sur la nécessité d’élections libres et apaisées. (DR)

Elections dans la sous-région/Alassane Ouattara: «La démocratie, c’est d’aller aux urnes et de croire aux institutions»

Le 08/09/20 à 11:48
modifié 08/09/20 à 11:48
Le Président de la République est rentré à Abidjan lundi. Il a été accueilli par le Premier ministre Hamed Bakayoko et de nombreux membres du gouvernement.
Après un séjour en France où il a eu un déjeuner avec le Président Emmanuel Macron et sa participation au 37e Sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Niger, le Président de la République Alassane Ouattara a regagné Abidjan le lundi 7 septembre, après-midi.

Accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre Hamed Bakayoko et des membres du gouvernement, le Chef de l’État a partagé avec les médias le contenu de ses deux séjours.

L’un des points importants est la situation politique dans la sous-région. Six pays iront aux urnes fin 2020 et début 2021. Il s’agit de la Guinée, du Niger, du Ghana, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire pour cette année et du Bénin en début d’année 2021.

Pour ces différents rendez-vous, les Chefs d’État de la Cedeao souhaitent unanimement des scrutins dans la paix et la transparence. « Les Chefs d’État ont insisté sur le fait que la démocratie, c’est de croire aux urnes, d’aller aux urnes, de respecter les décisions des institutions et d’accepter les résultats de celles-ci », a indiqué Alassane Ouattara.

A cet effet, le Président de la République recommande, comme il le fait toujours, le recours à des voies appropriées en cas de contestation. La rue ne faisant que retarder le développement du pays, surtout en cette période de Covid-19.La France renforce sa contribution au processus électoral.

La rencontre du Président ivoirien avec son homologue français Emmanuel Macron a été fructueuse comme d’ordinaire. Paris a surtout accepté de renforcer sa contribution au processus démocratique en cours. « Le Président Macron a accepté de multiplier par cinq la contribution de la France au processus électoral au niveau de la Commission électorale indépendante (Cei) », a confié Alassane Ouattara, qui a indiqué avoir fait savoir à son homologue français que les Ivoiriens n’aspirent qu’à la paix et à des élections apaisées.

« Les quelques troubles que nous avons observés étaient de la manipulation. Toutes les dispositions sont prises pour que cela ne se répète plus. Le calendrier sera tenu, l’élection aura lieu le 31 octobre comme prévu », a-t-il assuré. Le Chef de l’État a d’ailleurs réitéré sa foi dans la force des institutions et demandé aux Ivoiriens de faire confiance aux organes électoraux qui sauront dire le droit et garantir une campagne ouverte le 16 octobre.

Le Président de la République n’a pas manqué d’appeler, par-dessus tout, à l’apaisement des cœurs.

Ressources de la Cedeao et la monnaie ‘’Eco’’Alassane Ouattara a fait savoir que ses pairs de la sous-région et lui ont profité de l’occasion pour examiner l’état de la communauté ouest-africaine. Il ressort à ce sujet pas mal de préoccupations. Notamment au sujet des ressources propres, lesquelles se sont amenuisées du fait de la Covid-19. « Elles ne représentaient que 37% fin juin, alors que d’habitude nous sommes au-delà de 50%. Ce qui veut dire que la communauté risque d’avoir quelques soucis de financement », a-t-il précisé.

Raison pour laquelle, il souhaite que tous les pays en retard de leurs cotisations se mettent à jour.

A Niamey, la question de la coopération économique dans la zone a été abordée par les Chefs d’État. Et il a été question d’expliquer la réforme au sein de l’Uemoa qui devait se faire en deux temps. La première étape est de faire en sorte que tous les engagements avec le Trésor français soient annuels, de même que la présence des Français dans les structures de l’Uemoa. La deuxième concerne la garantie de la monnaie par la France et sa parité fixe avec l’Euro.

Le Chef de l’État a soutenu que ce sont deux décisions intermédiaires, en attendant la mise en place de l’Eco qui ne devrait pas être matérialisée avant trois ou cinq ans. « Nous avons demandé au président de la commission de reprendre ce dossier avec les banques centrales commises à cette tâche pour nous proposer un nouveau calendrier », a-t-il déclaré.

La gestion de la pandémie du coronavirus et diverses questions internationales dont le sommet de la Cedeao ont figuré au menu du tête-à-tête entre les présidents ivoirien et français.

Dans la sous-région, c’est la question du Mali et la lutte contre le terrorisme qui préoccupent. La crise au Liban inquiète également la Côte d’Ivoire qui compte sur son sol plus de cent mille ressortissants.


Le 08/09/20 à 11:48
modifié 08/09/20 à 11:48