Agriculture/Barrage hydro-agricole de Koro: Le gouvernement aménage un périmètre irrigable de 175 ha et 25 étangs piscicoles

Kouassi Adjoumani et Moussa Sanogo sur le site du projet à Koro. (Photos : DR)
Kouassi Adjoumani et Moussa Sanogo sur le site du projet à Koro. (Photos : DR)
Kouassi Adjoumani et Moussa Sanogo sur le site du projet à Koro. (Photos : DR)

Agriculture/Barrage hydro-agricole de Koro: Le gouvernement aménage un périmètre irrigable de 175 ha et 25 étangs piscicoles

Le 07/09/20 à 11:19
modifié 07/09/20 à 11:19
Les travaux du barrage hydro-agricole ont été lancés officiellement par le ministre de l’Agriculture, Kouassi Adjoumani et le ministre du Budget, Moussa Sanogo.
Les populations de la sous-préfecture de Koro, dans la région du Bafing, disposeront très bientôt d’un barrage hydro-agricole assorti d’un périmètre irrigable de 175 ha et 25 étangs piscicoles sur 10.000 m2. Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du développement rural, et Moussa Sanogo, ministre du Budget et du Portefeuille de l’État ont procédé au lancement des travaux le 5 septembre, à Koro.

La cérémonie de pose de la première pierre de l’ouvrage s’est déroulée en présence de la chefferie traditionnelle, des élus locaux et autorités administratives, sans oublier les populations bénéficiaires qui n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Les travaux seront supervisés par le Bnetd (Bureau national d’études techniques et de développement). La livraison est prévue pour la fin de l’année 2021. Ce projet est estimé à environ 2 milliards de FCfa.

Selon le directeur général Kinapara Coulibaly, la réalisation de cet ouvrage apparaît comme une « assurance tout risque » pour l’agriculture vivrière. C’est-à-dire la production durant toutes les périodes de l’année et le doublement du nombre de cycles culturaux.

« De façon spécifique, l’impact social de ce projet se traduira par la création deux emplois à l’hectare de riziculture, 50 planches de 10m2 par exploitant individuel pour le maraîchage, un étang de 400 m2 par exploitant individuel en trois cycles pour la pisciculture, la production d’au moins 1000 tonnes de paddy (Ndlr, riz non décortiqué) par an sur les 100 hectares, la production d’environ 3 tonnes de poissons frais par an, la production de 30 tonnes de légumes frais par hectare et par cycle et enfin la pêche sur le plan d’eau », a-t-il soutenu.

Le ministre Moussa Sanogo du Budget et du portefeuille de l’État a fait savoir que la réalisation du présent projet s’inscrit dans la droite ligne de la seconde phase des actions engagées pour accélérer l’émergence du Bafing. A savoir l’accroissement des revenus des populations et l’amélioration des rendements agricoles. La première ayant consisté au renforcement des infrastructures de base.

Le ministre du budget et du portefeuille de l’État a annoncé, à la grande joie des populations, la réalisation et la rénovation de 27 écoles de trois classes dans la région, le démarrage des travaux pour 51 forages et le lancement pour bientôt des travaux de construction de douze centres de santé à travers toute la région du Bafing. « Une priorité sera accordée au monde agricole eu égard au caractère rural de la région », a-t-il dit ; annonçant que le Chef de l’État vient d’accorder quelques kilomètres de bitume à la ville de Koro.

Pour le ministre Adjoumani, « à partir de Koro, on ira vendre des produits frais à Abidjan, à Man, à Odienné, et partout en Côte d’Ivoire. »

Au nom des populations, le maire de Koro a témoigné sa gratitude à Moussa Sanogo, fils de la région qui a initié le « projet d’aménagement de la digue de retenue d’eau et du périmètre agricole en aval sur la rivière Yirima ». «Toute la population de Koro vous dit, Monsieur le ministre, toute sa reconnaissance pour cet acte noble et de grande générosité à son égard. Elle vous dit Merci », a-t-il indiqué.

En marge de la cérémonie de lancement des travaux d’aménagement agricole, Moussa Sanogo a procédé à la remise symbolique de matériels agricoles, d’intrants, de matériels de transport, etc., aux producteurs. C’était dans le cadre du lancement, à Touba, du Programme d’urgence du secteur de l’agriculture (Purga) mis en œuvre par le Minader en vue d’atténuer l’impact du Covid-19 sur le secteur agricole.

Profitant de cette tribune, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a rassuré les producteurs de noix de cajou qu’un budget de 47 milliards F Cfa a été dégagé par le Président de la République Alassane Ouattara pour l’achat de la noix de cajou, dont les stocks sont encore dans les champs.

En effet, a justifié le ministre, la production n’a pu être achetée du fait de la pandémie du coronavirus. Qui a contraint les pays consommateurs à fermer leurs frontières. Une mesure qui a eu des répercussions sur la filière cajou.


Le 07/09/20 à 11:19
modifié 07/09/20 à 11:19