Arrah/Visite d’État dans le Moronou : Sans bureau, sans domicile et sans eau !

La préfecture provisoire d'Arrah, en attendant un autre édifice digne du département. (Photos : Véronique Dadié)
La préfecture provisoire d'Arrah, en attendant un autre édifice digne du département. (Photos : Véronique Dadié)
La préfecture provisoire d'Arrah, en attendant un autre édifice digne du département. (Photos : Véronique Dadié)

Arrah/Visite d’État dans le Moronou : Sans bureau, sans domicile et sans eau !

Dur, dur d’être une haute autorité administrative dans une localité, et ne pas pouvoir bénéficier de résidence, de bureau et pire, de l’eau courante ! Le préfet du département d’Arrah est en train d’en faire l’amère expérience.

Djézou Konan explique ce problème qui, selon lui, tire ses origines des vastes mouvements préfectoraux dans les années 1990. Il indique qu’à cette époque, des villages ont été érigés en chefs-lieux de sous-préfecture, quand ces chefs-lieux sont devenus, à leur tour, des départements.

« Mais ce programme n’a pas été suivi de mesures d’accompagnement », déplore-t-il, argumentant que pour créer un service, ce sont certes les hommes qui vont l’animer, mais « c’est aussi les structures d’accueil, comme les résidences et les bureaux, en ce qui concerne les autorités administratives ». Rapporté au cas d’Arrah, le représentant du Président de la République dans le département d’Arrah fait savoir que le décret de création de cette circonscription administrative date de 2008.

Une année plus tard, lorsque le préfet nouvellement nommé arrive dans la localité, « il n’a ni résidence, ni bureau », rappelle-t-il. Comme solution, le nouveau préfet a « délogé le sous-préfet pour occuper sa maison de fonction », a rappelé le préfet Djézou Konan qui ajoute que cette situation est restée en l’état jusqu’aujourd’hui.

En ce qui concerne les bureaux de la préfecture, il souligne que, comme des locaux n’avaient pas été prévus à la création de la préfecture, au moment où le premier préfet du département avait été nommé, il lui a été trouvé le site qui abrite actuellement les bureaux de la préfecture d’Arrah.

Aujourd’hui, « mon vœu le plus ardent, c’est d’œuvrer à réquisitionner une réserve de terrain, située non loin de la résidence de M. Ange Kessy, dans le but de bâtir les bureaux de la préfecture, avec en arrière-plan, la résidence du préfet », a-t-il proposé en guise de solution, face à ce problème qu’il estime « crucial ».

Il plaide donc pour qu’à l’occasion de la visite du Chef de l’État, le 10 septembre, « il soit autorisé la construction de la préfecture et la résidence du préfet ». Il assure que cela permettra au sous-préfet de rejoindre sa résidence officielle et au préfet de bénéficier d’une maison de fonction.

Autre préoccupation soulevée par le préfet d’Arrah, l’adduction en eau potable. A la question de savoir s’il y avait des plaintes de la population, sa réponse a été sans ambages : « Je me plains moi-même. Je suis le premier sur la liste des plaignants ». Et pour cause, « il y a des semaines où la couleur de l‘eau devient carrément ocre.

Pourtant, lorsque nous interpellons les agents en charge de la distribution, la seule réponse qu’ils nous donnent, c’est qu’elle est potable ». Ce qu’il déplore, en appelant à une amélioration de la qualité de l’eau.