Daoukro : Les jeunesses rivales fument le calumet de la paix

La jeunesse malinké, à travers son porte-parole Touré Adamo Abdoul (au centre)  a déclaré agir résolument et sans calcul dans le sens du renfoncement de la cohésion sociale (Photo Joséphine Kouadio)
La jeunesse malinké, à travers son porte-parole Touré Adamo Abdoul (au centre) a déclaré agir résolument et sans calcul dans le sens du renfoncement de la cohésion sociale (Photo Joséphine Kouadio)
La jeunesse malinké, à travers son porte-parole Touré Adamo Abdoul (au centre) a déclaré agir résolument et sans calcul dans le sens du renfoncement de la cohésion sociale (Photo Joséphine Kouadio)

Daoukro : Les jeunesses rivales fument le calumet de la paix

Le 30/08/20 à 19:14
modifié 30/08/20 à 19:14
La jeunesse et la chefferie traditionnelle de Daoukro se sont exprimées samedi dernier devant le Premier ministre Hamed Bakayoko, à la préfecture de la ville. En présence des membres du gouvernement, des autorités préfectorales, des élus locaux, des chefs traditionnels et de communautés, chaque camp s’est engagé à faire en sorte que les soubresauts de la mi-août soit un lointain souvenir.
Parlant au nom des chefs, Kouakou Kouassi Hubert dit Molo Molo a déploré ces « évènements regrettables ». Et même si le calme est revenu, la cité avait, selon lui, besoin d’une visite aussi réconfortante que celle du Chef du gouvernement, pour ramener « définitivement » la paix sociale.
Le porte-parole de la jeunesse Baoulé, Brou Romuald, a également déploré « ces jours où le diable a ébranlé la cité paisible » de Daoukro. « Votre venue à Daoukro achèvera les acquis d’une paix durable et définitive », a-t-il dit au Premier ministre. Pardonner dans la douleur étant chose difficile, Brou Romuald a requis de l’Etat la prise en charge des blessés et une assistance aux familles éprouvées par la perte d’une vie humaine.
« Que le sang versé sur cette terre naguère hospitalière et paisible soit le ferment de notre unité retrouvée », a renchéri le porte-voix de la jeunesse malinké, Touré Adamo Abdoul. Il a confié que les deux jeunesses (Baoulé et malinké), après les évènements, ont pris conscience du rôle majeur qui est le leur de veiller à la paix.
« La jeunesse de Daoukro, toutes obédiences confondues, a pris conscience du rôle important qui est le sein, dans le cadre du maintien de la paix et de la cohésion sociale. C’est pourquoi, elle a décidé de se rencontrer afin d’échanger franchement pour que pareils malentendus ne viennent plus assombrir nos relations et endeuiller nos communautés », a-t-il dit.
« Convaincu que seule la jeunesse fait inévitablement les frais du lourd tribut de ces affrontements fratricides, ensemble, nous avons pris l’engagement de ne plus céder dorénavant au chant des sirènes afin de parler le même langage, le langage du dialogue, de la tolérance et du respect scrupuleux des différences », a-t-il rassuré.
Pour les deux camps de jeunes, il s’agit désormais de faire en sorte que Daoukro que leurs parents ont si vaillamment contribué à bâtir dans la paix et la solidarité, ne soit plus traversée par de si vilains sentiments.
Le 30/08/20 à 19:14
modifié 30/08/20 à 19:14